Les Annonces Landaises : Comment avez-vous eu envie d’embrasser la carrière de magistrat ?
Laure VUITTON : Déjà en 3e, je disais que je voulais devenir juge. Ma motivation devait être forte, car je dois avouer qu’avant d’être admise à l’École nationale de la magistrature (ENM), je n’avais jamais assisté à une audience. Aujourd’hui, fort heureusement ce n’est plus possible. Il est demandé aux postulants d’avoir une expérience pratique.
LAL : Qu’est-ce qui vous attirait dans ce métier ?
L.V. : Initialement, je voulais être juge des enfants pour les défendre. Je voulais être utile. Appliquer et faire appliquer les lois, rendre la justice, me paraissait essentiel pour le fonctionnement en société.
Ici, comme ailleurs, il y a un nombre d’affaires grandissant notamment à cause de l’augmentation des violences intrafamiliales
LAL : La suite a-t-elle conforté cette idée ?
L.V. : Chaque jour, je mesure la chance que j’ai d’avoir choisi une profession d’une grande richesse intellectuelle, surtout basée sur les relations humaines. De surcroît, la magistrature nous offre la possibilité de faire plusieurs métiers. C’est stimulant. Et puis, je suis attachée à l’idée que la justice, dans un État de droit, est le socle de notre démocratie. Il n’est pas donné à tout le monde de mettre autant de sens dans son travail. Ce sens nous oblige et doit rester notre moteur. C’est pour cette raison que nous devons faire en sorte de le préserver en ayant de hautes exigences. Cela relève de n…