Laure Collin n’est ni gothique ni morbide. Pourtant, c’est dans les cimetières qu’elle trouve la majorité de ses clients. Et pour cause : elle est gazonnière. « C’est le nom qu’on donnait aux veuves qui entretenaient les tombes des soldats après la Première Guerre mondiale », explique-t-elle. Bien que l’activité soit un peu tombée dans l’oubli, la jeune femme originaire de Nice en a fait son métier.
« J’habite Meilhan, et un jour de mars 2021, en passant devant le cimetière, je me suis rendu compte que de nombreuses tombes n’étaient pas entretenues. J’ai un grand respect pour les défunts et ma grand-mère m’a transmis sa passion des vieilles pierres. Alors, voir les vases renversés, les fleurs fanées et la mousse sur les sépultures, ça m’a touchée. Mais ça m’a aussi inspirée. Moi qui ai toujours eu l’entrepreneuriat chevillé au corps, j’ai trouvé ce jour-là l’idée qui me manquait pour me mettre à mon compte ! » C’est ainsi qu’Entretien Sérénité 40 a vu le jour.
Obligation légale
« L’entretien des sépultures est une obligation légale. Mais l’âge, l’incapacité physique, l’éloignement géographique ou encore le temps du deuil propre à chacun, rendent difficile ou impossible cet acte. J’interviens pour le faire à la place des familles. » Se déplaçant dans tout le département et même au-delà…