Les Annonces Landaises : Comment est aujourd’hui perçue la profession de commissaires aux comptes ?
Gwladys TOHIER : « J’ai un exemple, certes personnel, mais que je trouve significatif. L’institutrice de ma fille était persuadée que j’étais commissaire de police. Il doit y avoir quelque chose que j’ai oublié d’expliquer. Manifestement le nom même de notre métier nous dessert. On pourrait par exemple évoluer vers « auditeur libre ». »
LAL : Mais au-delà des mots, votre profession reste encore mal connue ?
Gwladys TOHIER : « C’est vrai que l’on n’a pas bien expliqué notre rôle. On est certainement resté centrés sur nous-mêmes. Certains chefs d’entreprise sont angoissés à l’idée de devoir faire appel à nous. Ce devrait être l’inverse. Ça l’est d’ailleurs pour ceux qui nous ont confié un mandat. Rappelons que notre mission principale, d’intérêt général, est de certifier la sincérité et la régularité des comptes et leur image fidèle. Et au-delà de cette mission d’audit, conduite sur la base d’une obligation légale ou à la demande du dirigeant, nous pouvons réaliser des missions contractuelles de diagnostic et d’attestation. »
LAL : Comment votre cabinet, BAB Audit Conseil, conçoit-il ce rôle ?
G. T. : Je suis une fervente défenseuse de l’utilisation des outils numériques -c’est d’ailleurs un des axes de mon programme de mandat-, mais, j’invite toujours mes collaborateurs à travailler chez les clients et à les rencontrer régulièrement. La relation humaine est essentielle. C’est souvent l’occasion de se rapprocher et de mieux connaître les attentes des dirigeants d’entreprise. Nous ne sommes plus là dans le contrôle et la seule validation. Nous devenons un partenaire. Nous devons être bâtisseurs de confiance. Et la petite taille de nos cabinets permet cette proximité.
Nous devons être bâtisseurs de confiance
LAL : Y-a-t-il un chevauchement entre les missions de l’expert-comptable et celles du commissai…