Ils étaient près de 400 étudiants réunis pour le lancement de l’année universitaire de Campus Landes, le 16 septembre dernier au théâtre Molière de Mont-de-Marsan. Si les inscriptions courent jusqu’en décembre, l’effectif enregistre déjà une progression de 10 % par rapport à la rentrée 2023 pour les cursus en design, management et numérique des trois écoles supérieures portées par la chambre de commerce et d’industrie des Landes, auxquelles s’ajoutent, cette année, trois nouveaux cursus. « On a lancé l’École supérieure de design, il y a 15 ans avec six étudiants, ils sont aujourd’hui 150 », se réjouit Michel Ducassé, directeur général de Campus Landes. L’objectif ? « Proposer des formations de reconnaissance nationale, pour fidéliser les étudiants landais sur le territoire et que les entreprises puissent recruter localement. L’offre semble correspondre à leurs attentes puisque 92 % de nos étudiants trouvent un emploi en moins de six mois. »
CYBERSÉCURITÉ EN POINTE
Un taux d’insertion dans la vie active qui séduit les candidats sur Parcoursup. Ils sont une dizaine à rejoindre dès cette année, le nouveau bachelor cybersécurité déployé par l’école d’ingénieurs 3iL (Institut d’ingénierie informatique de Limoges) qui intervient déjà au sein du campus auprès des 70 étudiants des bachelors et mastères en informatique et solutions digitales. « Pour renforcer leur résilience numérique, les entreprises ont aujourd’hui plus que jamais besoin de ces compétences en cybersécurité. D’autant plus que la mise en place des systèmes de protection implique de nouvelles organisations, des interventions sur la partie juridique, etc. », pointe Fabienne Capes-Tastet, responsable pédagogique de Campus Landes.
Michel Ducassé, directeur de Campus Landes © Thibault Toulemonde
KEDGE À MONT-DE-MARSAN
Une dizaine de jeunes landais intègrent la première année du bachelor Kedge Business School à Mont-de-Marsan. Pour cette formation sur trois ans, qui a obtenu en octobre 2023 le grade de licence délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « la pédagogie s’appuie notamment sur l’opportunité de cumuler 18 mois d’expérience en entreprise », souligne l’école de commerce girondine qui lance dans les Landes son campus associé avec Campus Landes.
Fabienne Capes-Tastet, responsable pédagogique de Campus Landes © Thibault Toulemonde
FORMATION TOURISME EN ALTERNANCE
C’est à Dax, au sein du nouvel immeuble Confluences, face à la gare, que débutera le 6 janvier prochain, la première session du bachelor manager du tourisme et de l’hôtellerie, élaborée en partenariat pédagogique avec le rochelais Excelia Tourism School. « Après réflexion, nous avons choisi la voie de l’alternance pour son lancement, avant de la proposer en formation initiale à la rentrée 2025 », rembobine Michel Ducassé. En effet, une quarantaine de professionnels de l’hôtellerie classique et de plein air, de la restauration ou de centres de loisirs sont d’ores et déjà intéressés pour recruter des apprentis, promouvoir leurs salariés, et même pour intervenir au sein de la formation. « La formule en alternance est une réponse plus facile pour les familles et pour les jeunes qui seront salariés pendant leurs études, avec des frais de scolarité pris en charge par les organismes de financement des entreprises. »
« UNE VIE ÉTUDIANTE COORDONNÉE »
Si l’objectif est d’atteindre à terme 150 étudiants à Dax, « comme pour nos autres formations, ce type de projet se construit sur une dizaine d’années. Comme à Mont-de-Marsan où nous approchons, avec le seul IUT, des 1 000 étudiants, à Dax, nous souhaitons travailler de très près avec les établissements déjà installés pour proposer des diplômes complémentaires mais aussi une vie étudiante coordonnée, autour de défis qui permettent de les réunir et de vivre ensemble. »
« 92 % des étudiants de Campus Landes trouvent un emploi en moins de six mois. » © Thibault Toulemonde
Campus Landes en chiffres
370 étudiants
80 intervenants professionnels et professeurs
400 entreprises partenaires
20 formations
92 % de taux d’insertion à six mois
Les collectivités partenaires
« Initiées par la chambre de commerce et d’industrie des Landes, qui est un établissement public économique présidé par François Lafitte, les écoles de Campus Landes sont d’intérêt général, puisqu’elles associent à leur gouvernance sept partenaires publics, dont le conseil départemental des Landes, Mont-de-Marsan Agglomération et 5 CCI (Bordeaux, Nouvelle-Aquitaine, Bayonne Pays basque, Pau Béarn et les Landes). Les nouvelles implantations sont facilitées par l’appui financier des collectivités locales avec des fonds d’amorçage conséquents durant les premières années », rappelle Jean-Michel Van de Velde, président de Campus Landes.
À Dax, où se dérouleront les deux premières années du bachelor management du tourisme et de l’hôtellerie (avant une troisième année dans les établissements d’Excelia Tourisme School de La Rochelle et Tours), une subvention de 75 000 euros par an sur trois ans de la communauté d’agglomération du Grand Dax permettra de développer la communication autour de cette création et de réduire le coût annuel des deux années de formation dans les Landes de 8 900 euros à 6 900 euros pour les étudiants en formation initiale à partir de la rentrée 2025.
Pour les deux premières années du bachelor management et gestion ouvert par Kedge Business School à Mont-de-Marsan, avec une troisième année dans l’un de ses établissements (Bordeaux-Talence, Marseille, Paris ou Toulon) et six mois à l’étranger, la communauté d’agglomération de Mont-de-Marsan a voté en 2024 une subvention de 25 000 euros qui permettra de réduire le coût de l’année de formation de 8 900 euros à 7 800 euros. La collectivité va également participer à la promotion de ce cycle via ses propres supports de communication.
À propos du montant des droits d’inscription, « il faut comparer ce qui est comparable, observe Michel Ducassé, directeur général de Campus Landes. Une première année d’université de droit, financée par l’impôt, coûte environ 14 000 euros à la collectivité. Une année de formation à 8 900 euros se situe donc en dessous du prix de revient du fonctionnement et de la rémunération des enseignants. En fait, nous équilibrons nos budgets grâce aux soutiens significatifs des entreprises partenaires qui apportent chaque année aux écoles de la taxe d’apprentissage. »
