Le long de la route de Peyrehorade, les nombreux champs de kiwi habillent le paysage : de fait, les parcelles situées le long du gave de Pau sont particulièrement propices à cette culture. Une raison suffisante pour que Pierre Lassalle, maïsiculteur et éleveur béarnais installé à Léren, à la frontière des Landes, décide il y a quelques années de planter deux hectares de kiwi. Sans le savoir, cet adhérent de Maïsadour aura quelque peu précédé la récente stratégie de diversification menée par la coopérative, qui souhaite offrir de nouvelles opportunités commerciales aux agriculteurs.
UNE CULTURE « RENTABLE »
Dans ce contexte, Maïsadour a ainsi signé en janvier dernier un partenariat avec Sikig, leader français du kiwi premium situé en Béarn, avec l’ambition de développer la filière locale. Avec plus de 20 000 tonnes récoltées chaque année, 350 kiwiculteurs et 600 hectares de culture, le bassin de l’Adour est la première zone géographique de production de kiwi en France : ce constat établi, Maïsadour estime avoir toute sa place, avec pour objectif de développer 100 hectares de production d’ici 10 ans. À ce titre, Pierre Lassalle a, de fait, une carte à jouer. Il espère produire 24 tonnes de kiwis par hectare cette année et 40 tonnes à terme, alors que cette culture s’avère « rentable », dit-il, situant le prix du kilo à 1,50 euro actuellement.
L’APICULTURE AUSSI
L’agriculteur peut, aussi, espérer amortir ses 8 ruches installées sous l’impulsion de Maïsadour, là encore guidé par sa stratégie de diversification. « Nous proposons à nos agriculteurs qui souhaitent se lancer dans l’apiculture un accompagnement complet, de la formation jusqu’à la commercialisation, précise Christophe Bonno, directeur de Maïsadour. En plus d’augmenter la productivité de leurs cultures, nos agriculteurs contribuent à un projet d’agriculture régénératrice et deviennent acteurs de la filière apicole française. » 18 agriculteurs ont ainsi suivi une formation en 2024 et la coopérative espère installer 1 500 ruches d’ici 2030. Par ailleurs, outre le kiwi et le miel, Maïsadour travaille également sur les cultures de coton, de lin ou encore de patate douce.