Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

Arthur Laborde, nouveau patron des hôteliers-restaurateurs landais

Lors de la 78e assemblée générale de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Landes (Umih 40) qui s’est tenue aux Prés d’Eugénie de Michel Guérard, le 23 mars dernier, le dirigeant des Thermes de Saubusse, 31 ans, a été élu président de l’organisation patronale, succédant à Alain Bretelle, décédé brutalement en janvier. Inflation, recrutement, hébergement… Entretien.

Arthur Laborde, Président de l’Umih 40

Arthur Laborde, Président de l’Umih 40 © Bernard Dugros

Les Annonces landaises : Comment devient-on président de l’Umih 40 à seulement 31 ans ?

Arthur Laborde : Je dirige un établissement thermal familial à Saubusse avec hôtel et restaurant et une cinquantaine de salariés sur place. Il a été fondé par mon arrière-grand-père en 1922, je suis de la quatrième génération. J’ai fini mes études de commerce en alternance ici, puis je suis reparti tout en bas aux baignoires dans les thermes pour voir tous les postes, avant de passer au service comptable. Au moment où la directrice a eu des jumeaux, j’ai pris son relais, puis nous avons travaillé ensemble en binôme jusqu’à ce que je reprenne la gérance, avec mon père aujourd’hui en pré-retraite. J’ai l’habitude d’être le plus jeune à faire pas mal de choses !

Avec Alain Bretelle [président de l’Umih 40 de 2017 à son décès en janvier dernier, NDLR], nous avions décidé en 2020 de créer une branche dédiée aux établissements thermaux qui sont des établissements hybrides entre cures, hôtellerie et restauration, c’était judicieux. C’était son second mandat, il m’avait dit que ça lui ferait plaisir que je prenne la suite. Cela devait être dans un an, malheureusement, ça s’est présenté maintenant, et je tiens à saluer tout le travail qu’il a mené durant toutes ces années au service de la profession, son expérience, son charisme… Il savait faire des ponts avec des gens haut placés de notre territoire pour faire avancer la cause.

LAL : Quelle est votre ambition à la tête de l’Umih 40 ?

A.L. : Au sein de l’Umih, je souhaite apporter par la jeunesse du dynamisme et de la modernité ! Nous allons continuer ce qui se fait à l’Umih des Landes, avec un regard nouveau, il nous faut porter nos projets pour faire avancer les choses dans notre secteur d’activité à défendre. J’ai notamment voulu amener des jeunes qui ont de nouvelles affaires comme les patrons de Monsieur Mouette à Capbreton qui ont une vision moderne de nos métiers. Nous avons aussi, dans les terres, les fondateurs de la Villa Mirasol à Mont-de-Marsan qui vient d’obtenir une étoile au Guide Michelin, c’était essentiel qu’ils participent à tout ça. Il y a un maillage très différent que l’on soit sur la côte ou à l’intérieur des terres, et c’est tous ensemble qu’il nous faut travailler sur les sujets complexes du recrutement, de l’hébergement, des problématiques qui ne sont pas les mêmes suivant les territoires. Je souhaite aussi que nous augmentions le nombre de nos adhérents à qui on apporte conseils, formations ou encore aide juridique : trois professionnels sur quatre en font partie, mais ce n’est pas encore qu…