Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

Foie gras : Labeyrie garde la foi

Depuis 1946, Saint-Geours-de-Maremne abrite le berceau du groupe Labeyrie Fine Foods. Malgré les épisodes successifs d’influenza aviaire, le numéro un des produits festifs reste optimiste sur l’accueil que réserveront les consommateurs et consommatrices au foie gras cette année. Sans toutefois nier les incertitudes engendrées par le contexte actuel.

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Le long de la départementale D 810, la banderole ne passe pas inaperçue. Le message « Labeyrie recrute » s’affiche largement sur la devanture de l’usine de transformation de Saint-Geours-de-Maremne. La fin de l’année approchant, le numéro un des produits festifs embauche des renforts pour produire les spécialités à base de saumon et de foie gras qui garniront les tables de fêtes.

Bertrand Despagnet, directeur de l’usine Produits du terroir Labeyrie

Bertrand Despagnet, directeur de l’usine Produits du terroir © D.R.

« En saison, nous avons besoin de 400 à 500 personnes pour assurer la production », indique Bertrand Despagnet, directeur de l’usine Produits du terroir. De l’opérateur au cadre, l’entreprise recherche toutes sortes de profils. « Actuellement, on doit être à plus de 50 % des postes pourvus. On n’est pas encore en retard, mais il y a une vraie difficulté pour trouver de la main-d’œuvre. Nous sommes sur un bassin d’emploi où il y a plus d’offres que de demandes… Et malgré des conditions salariales plutôt favorables par rapport à notre secteur, nous peinons à attirer des volontaires. »

Et la difficulté ne se pose pas qu’avec la main-d’œuvre saisonnière. Les postes proposés à l’année sont tout aussi compliqués à pourvoir. Pour tenter d’inverser la situation, Labeyrie va bientôt sortir un film de promotion « pour montrer la qualité et le niveau d’exigence dans l’industrie agroalimentaire ».

« Nous cherchons des gens qui aiment le terroir et les produits de qualité. Nous voulons aussi montrer les perspectives de carrière que nous offrons. Chez Labeyrie, il est possible de s’épanouir et d’évoluer professionnellement. »

En saison, nous avons besoin de 400 à 500 personnes pour assurer la production

BAISSE DE LA PRODUCTION

Les difficultés de recrutement ne sont pas le seul souci que le groupe agroalimentaire doit gérer cette année. Pour la quatrième fois depuis 2016, la filière canard a été secouée par l’influenza aviaire. Et le dernier épisode a été inédit par son ampleur. Après le Sud-Ouest, lourdement touché dès l’automne 2021, le virus s’est propagé pour la première fois aux Pays-de-la-Loire, fin février 2022. Or, cette zone est stratégique pour la filière puisqu’elle concentre 70 % du potentiel français de reproduction pour le canard mulard, la race utilisée pour le foie gras. Ce sont ainsi près de 90 % des reproduct…