François Lafitte se rappelle de son entrevue avec le banquier au moment de s’ouvrir au marché ukrainien en 2008 avec ses kiwis landais. « Combien êtes-vous prêts à perdre ?m’avait-il lancé. Quatorze ans après, je me dis qu’il avait peut-être raison de me poser la question… L’export, c’est toujours un risque pour l’entreprise », confie le dirigeant de la Scaap Kiwifruits et Primland, actuel président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Landes.
« Avec la guerre en Ukraine, on ne sait globalement pas où on va », poursuit-il, citant notamment le géant landais Maïsadour qui a de « gros stocks de semences là-bas et d’énormes incertitudes ». Mas Seeds, la filiale semences du groupe coopératif, présente en Ukraine et en Russie depuis 15 ans avec respectivement 180 et 70 salariés, a fermé son usine ukrainienne, indique Maïsadour qui a mis en place une cellule de crise et « travaille au quotidien pour assurer le maintien, même partiel, de ces activités de première nécessité dans la mesure du possible, afin de limiter les impacts de cette guerre sur les populations et sur cette filière ».
IMPACTS SUR L’ÉNERGIE, L’AGROALIMENTAIRE ET L’INDUSTRIE
« Les échanges avec la Russie et l’Ukraine représentent pour les Landes 25,2 millions d’euros d’export et 60 mill…