Les Annonces Landaises : Si des Martiens débarquaient en Pays tarusate, comment le leur présenteriez-vous ?
Laurent Civel : Je leur dirais qu’ils ont bien fait d’atterrir là (rires). C’est la terre du milieu sinon l’empire du milieu. Tout d’abord parce qu’il a une place centrale d’un point de vue géographique au cœur du département. La communauté de communes est le produit d’un hasard heureux car rien, il y a 20 ans, ne nous prédestinait à cette vie commune. Je reprendrais la phrase de Mirabeau en parlant des Français sous le XVIIIe siècle : « Cet agrégat inconstitué de peuples désunis ». Cela raconte ce qui s’est passé pour le Pays tarusate. Il n’empêche que 20 ans plus tard, on constate une véritable cohésion et une identité propre.
LAL : Outre la géographie, l’autre élément central de ce territoire, c’est son tissu industriel ?
L.C. : C’est un élément majeur qui représente plusieurs centaines d’emplois et tend au millier. Que ce soit avec Egger ou avec Tembec, ou Ryam désormais. De gros employeurs auxquels nous sommes attachés et vigilants sur leur pérennité et leur solidité. Sur ce territoire prédominent l’industrie du bois et la chimie. Il va y avoir un projet de biocarburants à Tartas. Egger investit 15 millions par an sur des produits de haute qualité avec une empreinte carbone moindre. Je n’oublie pas le tissu économique des petits artisans. Il y a 2 500 salariés sur le Pays tarusate et un taux de chômage très faible. Et je n’oublie pas davantage le monde agricole qui innove aussi avec beaucoup de territoires bio engagés, des circuits courts. La fête de l’asperge, le 1er mai à Pontonx-sur-l’Adour, ce n’est pas rien ! Nous avons un mix d’activités qui fait que nous sommes très landais de manière générale, à l’exception effectivement de notre proportion significative d’emplois industriels.
La communauté de communes : une pompe aspirante et refoulante
LAL : Autre signe particulier de cette communauté de communes, son engagement pionnier en matière d’énergies renouvelables. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
L.C. : Ce projet a été engagé il y a 10 ans et constitue notre originalité. Nous sommes la communauté de communes qui a l’empreinte carbone la plus faible et dont les besoins sont aujourd’hui couverts à 95 %. Il s’agit d’énergie solaire au sol. Six communes ont la chanc…