La Vie Economique : Quel est l’état des lieux du partage des vagues ? Quelles populations à l’eau ?
Ludovic Falaix : « Je répondrai par le prisme de la saisonnalité avec d’une part le surf estival et, d’autre part, le surf hivernal. Depuis plusieurs années, on assiste à une vraie démocratisation de la pratique en été avec un public de plus en plus hétérogène, des enfants aux retraités. Malgré ce développement, les conflits restent anecdotiques parce que la cohabitation est acceptée par tous. En revanche, l’hiver, c’est un autre public composé de surfeurs aguerris dont la plupart vivent ici, à l’année, et pour lesquels le surf est un mode de vie parfois accompagné de sacrifices et de concessions. »

Ludovic Falaix © D. R.
LVE : Quel regard portez-vous sur l’administration et la réglementation de la pratique du surf ? Comment est organisée cette addition d’individualismes ?
L.F. : « Dans les années 90, les collectivités se sont emparées de l’image du surf pour construire la théâtralisation d’une destination touristique alors que jusque-là les surfeurs étaient plutôt considérés comme une population marginale. Le surf est une ressource territoriale générant de l’attractivité touristique et du développement économique. En parallèle, les marques de surf ont eu un intérêt à promouvoir la démocratisation de la pratique pour renforcer les niches de clients potentiels et com…