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SEPP Jeux, jamais loin de l’école

SEIGNOSSE. Dans les années 1980, SEPP Jeux a co-développé avec Conté (groupe Bic), les ardoises effaçables que les écoliers glissent dans leur cartable. Si elle ne produit plus que les grands modèles, l'entreprise conserve une activité très liée au monde scolaire.

SEPP Jeux

Xavier Sinan, petit-neveu du créateur de l'entreprise seignossaise, dirige SEPP Jeux depuis 2014. © SEPP Jeux

Créée en 1978 à Seignosse, SEPP Jeux n’a pas toujours produit des jeux. À l’origine, la Société d’étude et de production de panneaux fabriquait des cadres et des supports photo adhésifs. Dès les premières années, le fondateur, Louis Larralde, propose au bureau d’études de Conté (groupe Bic) un échantillon de la surface effaçable qu’il produit. Avec l’entreprise basée à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il co-développe les célèbres ardoises effaçables à sec Velleda. Celles dont presque tous les élèves de primaire ont un exemplaire dans leur cartable.

« Nous avons eu la première grosse commande en 1981 et nous en avons assuré la production pendant une dizaine d’années », raconte Xavier Sinan, petit-neveu du créateur et actuel dirigeant de SEPP Jeux. La demande augmentant, les volumes finissent par dépasser les capacités de production de l’atelier landais. Conté rapatrie la fabrication dans sa propre usine et confie à SEPP celle des grands tableaux effaçables. « Encore aujourd’hui, nous concevons trois modèles : le 29×43 cm, le 44×55 cm et le 60×90 cm. » La production s’élève à environ 150 000 exemplaires par an et représente près de la moitié des 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires de l’entreprise.

Jeux éducatifs

Si avec ces tableaux, plutôt destinés aux collectivités, aux bureaux et aux restaurants, SEPP s’éloigne du monde scolaire, elle y retourne rapidement avec les jeux. « Dans les années 2000, avec l’avènement des appareils numériques, nos commandes de supports photo ont chuté et nous avons dû nous réorienter. »

Les compétences de l’entreprise en matière de composants magnétiques attirent des auteurs de jeux. « Au départ, nous avons fait de la sous-traitance pour des éditeurs, avant de lancer nos propres gammes. » La première, « iOTOBO », sort en 2001.

Cette déclinaison du Tangram se compose de trois formes issues de la rosace du cercle avec lesquelles les enfants peuvent réaliser une infinité de combinaisons pour renforcer leur créativité, motricité fine ou représentation graphique. « Initialement, nous l’avons développé pour et avec le milieu scolaire. Et une fois que l’aspect éducatif et les qualités pédagogiques ont été validés, nous l’avons adapté au grand public en 2005. »

SEPP Jeux a reproduit le même schéma pour sa gamme « Mosa’Jeux », grâce à laquelle les enfants travaillent leur motricité, la verbalisation, l’agencement de formes et de couleurs. « Nous revendiquons autant cet aspect éducatif que notre fabrication française. »

SEPP Jeux

SEPP Jeux produit 150 000 grands tableaux effaçables par an. © SEPP Jeux

Présente dans deux écoles sur trois

Les établissements scolaires constituent donc une cible prioritaire pour l’entreprise seignossaise. Elle a d’ailleurs su s’y faire une place de choix : environ deux tiers des écoles françaises utilisent les produits SEPP Jeux. Et pour le seul iOTOBO, plus de 20 000 établissements scolaires français, belges et suisses ont adopté le jeu dans leurs classes. Mais ce n’est pas le seul, car certaines gammes sont exclusivement développées pour eux. C’est le cas de « J’apprends à dessiner l’alphabet » qui permet aux enfants de trois à six ans de se familiariser avec les formes et le sens d’écriture des lettres majuscules script, de commencer l’écriture et d’apprendre à tracer les lettres. Du côté des mathématiques, « l’Atelier des chiffres magnétiques » propose aux enfants de cycle 1 de mieux comprendre et construire la notion de nombre, et à ceux de cycle 2 d’aborder le calcul.

Toutes gammes confondues, les huit salariés fabriquent 50 000 jeux par an, écoulés via un réseau de distributeurs spécialisés dans l’univers scolaire et dans 150 magasins en France et en Europe, pour le grand public. La collection qui compte plus d’une quarantaine de références s’enrichira encore en 2025. « Nous travaillons sur une gamme grand public qui va faire le lien avec des thématiques qui sont abordées par le ministère de l’Éducation nationale », dévoile Xavier Sinan.

SEPP Jeux

Certaines gammes, comme « J’apprends à dessiner l’alphabet » sont exclusivement réservées aux établissements scolaires. © SEPP Jeux

Sur mesure

À côté de ses activités d’édition et de fabrication de jeux et de tableaux magnétiques, SEPP Jeux fabrique sur mesure pour les entreprises, des supports de communication, tableaux personnalisés, goodies clients, magnets et composants de jeux magnétiques. Dernière collaboration en date, celle avec Jack’s Burger. SEPP Jeux a créé plus de 7 000 exemplaires exclusifs de son jeu phare iOTOBO sur le thème des Jeux olympiques qui ont été distribués cet été dans les Kid’s Box.