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Réseau Entreprendre Adour : L’entreprise, une aventure humaine

Le Réseau Entreprendre Adour qui a dégagé 400 000 euros de prêts destinés à la création et reprise d’entreprise en 2019 vient de présenter ses 22 lauréats. L’occasion de revenir sur des valeurs partagées.

De gauche à droite : Yannick Minvielle et Arnaud Warret (Mecawire), Patrick Gros (vice-président de Réseau Entreprendre Adour dans les Landes), Christophe Yvars (Gorille Cycles), Maxime Dethomas (Ateliers Nectoux), Xavier Massou, président de Réseau Entreprendre Adour.

Contexte sanitaire oblige, le Réseau Entreprendre Adour s’est replié sur un format numérique pour la présentation annuelle de ses lauréats, le 1er octobre 2020, en direct du camping Naturéo à Seignosse, suivie sur YouTube par ses 164 adhérents. Au palmarès de la promotion 2019 du réseau de chefs d’entreprise bénévoles qui accompagne des entrepreneurs dans la création, la reprise ou la croissance d’entreprise : 22 lauréats pour 18 structures, dans l’industrie, le commerce, les services ou le digital, et une perspective de 248 emplois sur trois ans.

SAUVEGARDER OU CRÉER DES EMPLOIS

Avec 400 000 euros de prêts proposés sur 2019 par l’antenne de l’association internationale qui intervient sur les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le sud du Gers, « nous accompagnons des jeunes ou moins jeunes pleins d’idées et d’avenir sur tous types de projets. Avec une condition toutefois : sauvegarder ou créer des emplois », rappelle Xavier Massou, dirigeant des Petits Fruits à Campan (Hautes-Pyrénées) et président de Réseau Entreprendre Adour.

Dans les Landes, Yannick Minvielle et Arnaud Warret ont créé, à Saint-Vincent-de-Tyrosse, Mecawire, une société d’usinage par électro-érosion, « la découpe des pièces métalliques en utilisant des arcs électriques pour des pièces destinées aussi bien aux satellites qu’aux moules de fabrication des bonbons Haribo », précisent-ils. Christophe Yvars, ingénieur motoriste, fabrique et assemble à Capbreton ses vélos électriques « robustes et de caractère », estampillés Gorille Cycles, dont les nouveaux modèles pourraient se doter dans quelques mois de cadres en bois. Maxime Dethomas a pour sa part repris il y a un an et demi les Ateliers Nectoux (6 salariés), entreprise du patrimoine vivant dacquoise qui fabrique depuis 1930 des comptoirs en étain. « Après 20 ans passés dans les banques d’affaires, où j’ai appris à des entreprises à rester debout et à continuer à marcher, j’ai eu besoin de Réseau Entreprendre pour passer de la marche à la course et m’aider à me développer », souligne-t-il.

Professionnaliser, challenger, enrichir le projet

« En amont de la création ou de la reprise d’entreprise, le réseau apporte une aide pour professionnaliser, challenger, enrichir le projet, suivie par un accompagnement pendant les deux ou trois premières années d’exercice », confirme Aurélie Cardet, directrice de la structure de quatre salariés, chargés de la gestion des fonds et de l’accompagnement des créateurs et des repreneurs aux côtés des 30 entrepreneurs bénévoles.

« Dans le contexte difficile des derniers mois, nous avons beaucoup échangé au sein du réseau sur nos problématiques respectives. Notre objectif est aussi de mettre au cœur de l’action l’homme ou la femme qui s’engage dans l’entrepreneuriat, la solidarité réciproque, la convivialité, et des méthodes d’entreprises mises au point au fil du temps », souligne Patrick Gros, ancien lauréat lorsqu’il a repris l’entreprise de nettoyage industriel l ’As du Carreau avec Mickaël Nouy en 2013 à Saint-Paul-lès-Dax, et aujourd’hui vice-président du réseau dans les Landes. Et contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, « la période de confinement a été propice, aux réflexions sur les changements d’orientation professionnelle et à l’émergence de projets », annonce Xavier Massou. Qu’on se le dise, la promotion 2020 de Réseau Adour entreprendre s’annonce aussi comme un grand cru.