C’est un métier peu connu dont on aurait tendance même à oublier l’existence, pourtant sans pépiniériste, pas de vin ! Ils ne sont plus que 450 à produire des plants de vigne en France, contre 1 000 en 2010. Et dans les Landes, il n’en reste qu’un. « J’étais le plus intéressé des petits-enfants à vouloir reprendre. Petit, j’adorais le clac-clac des machines à assembler le greffon et le porte-greffe », se souvient Jérémy Larrieu, 36 ans, à la tête des pépinières depuis 2010.
INVESTISSEMENT DANS UNE MACHINE À GREFFONS
Technique, physique, le métier présente beaucoup de contraintes quand il faut compter presque un an et 35 manipulations à la main pour un seul plant avant qu’il puisse être commercialisé, alors qu’en un épisode de grêle tout peut être réduit à néant. « On travaille sur des bois vivants, on ne sait pas si ça va prendre. C’est très stressant », avoue Jérémy Larrieu. La méthode de culture n’a jamais changé même si les techniques s’affinent : une fois le greffon (cépage) ramassé et assemblé au porte-greffe selon ses caractéristiques (vigoureux, séchant, résistant) en fonction des terroirs et des rendements souhaités par les clients, les étapes s’enchaînent : passage en chambre froide, acclima…