Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Maïsadour : une ambition pour l’agriculture

Daniel Peyraube préside le groupe coopératif Maïsadour depuis le 9 décembre dernier. Entre guerre en Ukraine, inflation et nouvel épisode d’influenza aviaire, la prise de fonction n’a pas été de tout repos. Mais cela ne l’empêche pas de tracer des axes pour l’avenir de la coopérative. Entretien.

Maïsadour

© Maïsadour

Les Annonces Landaises : Comment se sont passés les six premiers mois de votre présidence ?

Daniel Peyraube : Je découvre un environnement que je connaissais déjà un peu. C’est très prenant et très exigeant, car il y a de multiples facettes et de multiples métiers. Sans compter un contexte compliqué. Entre la guerre en Ukraine, l’inflation et la sécheresse, l’année 2022 a perturbé les fondamentaux de l’économie, et donc de la coopérative. Et depuis mai, nous devons aussi gérer le retour de l’influenza aviaire.

LAL : Justement, quelles sont les conséquences pour le groupe ?

D.P. : Après un hiver clément durant lequel le Plan Adour* a été couronné de succès, ce nouvel épisode nous a touchés de plein fouet. Un million de canards ont été dépeuplés dans le Sud-Ouest, dont une partie chez les éleveurs de Maïsadour. Il est cependant encore trop tôt pour tirer le bilan. Il semblerait que la situation soit en passe d’être maîtrisée. Nous œuvrons énergiquement pour minimiser les impacts et d’ores et déjà, des mises en place sont programmées pour la saison festive. Ce qui est certain, c’est que cette nouvelle alerte montre à quel point il est important que le dossier de la vaccination aboutisse enfin.

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Le bureau de Maïsadour : Chantal Brèthes, Jean-Luc Blanc-Simon, Arnaud Tachon, Daniel Peyraube, Pierre Harambat, Mickaël Dolet-Fayet, Bernard Tauzia et Jean-Luc Capes © Maïsadour

LAL : Où en est ce dossier de la vaccination ?

D.P. : Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé un démarrage de la campagne de vaccination au mois d’octobre. Ce que nous demandons, avec toute la filière, c’est qu’elle débute progressivement dans les zones à risque dès le mois d’août. C’est impératif pour nous afin que la campagne vaccinale soit parfaitement opérationnelle à l’automne. Nous avons travaillé l’hiver dernier sur une vaccination au couvoir, qui permet aux éleveurs de recevoir des canetons déjà vaccinés. Les premiers essais sont concluants. Nous avons besoin de les valider au plus tôt. Car quand on vaccine les canards, on protège toutes les autres espèces. Nous avons un…