Pouvez-vous nous parler de votre fédération nationale ?
Monique RUBIN : Notre fédération nationale est une très vieille dame puisque nous allons fêter ses 100 ans cette année, à Épinal, où elle a pris naissance, à la suite d’un mouvement de revendication mené par des femmes pressurisées par des situations complètement anormales. Ce mouvement de révolte a surpris les élus et les politiques d’alors, qui n’auraient jamais pensé que des commerçants de marché pouvaient se structurer. Or, il a fait tache partout, dans toute la France. Maintenant, la fédération nationale a son siège à Paris. Nous regroupons 100 structures syndicales et 12 000 adhérents, répartis dans tout l’Hexagone. Tous exercent une activité de distribution sur le domaine public. Ce sont donc des commerçants, des producteurs, des agriculteurs, des artisans, etc. À partir du moment où on est sur le domaine public, on peut adhérer. C’est une adhésion libre, même si on aimerait qu’elle soit obligatoire.
Vous assurez donc un lien entre les commerçants et les municipalités ?
M. R. : La spécificité de notre profession est que nous exerçons sur le domaine public, que nous sommes une profession réglementée qui obéit à des règles strictes. Les professionnels respectent le règlement type des marchés de France. Notre fédération a travaillé dernièrement, afin de le mettre en conformité avec les textes de lois récents, en collaboration étroite avec les fédérations de la Confédération générale de l’alimentation en détail. Avec ce règlement de marché, nous défendons, bien sûr, les intérêts de nos adhérents, mais pas seulement. Du fait que nous sommes sur le domaine public, il est important d’avoir les meilleures relations avec les collectivités locales. Il faut qu’on ait un partenariat avec nos maires, qu’on échange avec nos élus. Aujourd’hui, le plus important pour nous est surtout de travailler main dans l…