Couverture du journal du 01/11/2025 Le nouveau magazine

« L’énergie renouvelable, clef de notre avenir » Philippe Latry, président de la communauté de communes des Landes d’Armagnac

La communauté de communes des Landes d’Armagnac (CCLA) vient de fêter ses 10 ans cette année. Son président, Philippe Latry, retrace les enjeux de ce territoire, notamment autour des énergies renouvelables, vues comme un moyen de financer le développement et les services locaux.

Philippe Latry, Président de la communauté de communes des Landes d’Armagnac

Philippe Latry, Président de la communauté de communes des Landes d’Armagnac © Patxi Beltzaiz - Hans Lucas

Les Annonces Landaises : Qu’a prévu la communauté de communes pour fêter ses 10 ans, avec ses 27 communes et quelque 11 500 habitants aujourd’hui ?

Philippe Latry : L’exubérance n’est pas notre marque de fabrique ! Nous avons réuni l’ensemble des élus du territoire ainsi que nos partenaires pour marquer cet anniversaire en mesurant le chemin parcouru.

Il est important de rappeler que la communauté de communes est née de la volonté de deux territoires, le Gabardan et le Pays de Roquefort, identifiés par la forêt et l’armagnac, alors que nous n’étions pas du tout obligés de fusionner. C’est une communauté bicéphale avec deux communes assez éloignées l’une de l’autre (30 km) sur 100 000 hectares limitrophes de la Gironde, du Lot-et-Garonne et du Gers. Cela se traduit aujourd’hui par un héritage sur la manière dont nous travaillons et la volonté de continuer à servir la population sur ce territoire réparti en deux zones d’attractivité avec des pôles intermédiaires. Notre volonté de garder cette proximité se retrouve, entre autres, dans le fait d’avoir deux pôles enfance jeunesse ou par l’installation de deux Maisons France Services à Gabarret et Roquefort, une accompagnée par l’État, l’autre entièrement financée par la communauté de communes des Landes d’Armagnac. Nous sommes une communauté de communes rurales, on ne va pas renier ça. La plus grosse des communes ici, c’est la moins petite des petites, avec Roquefort qui compte à peine 2 000 habitants. Dans les deux communautés de communes historiques, il y avait des modes de fonctionnement différents. Cela a pris du temps de vivre ensemble et nécessité des concessions et des compromis, mais nous y sommes parfaitement arrivés.

LAL : Un de vos marqueurs forts est la politique en faveur des énergies renouvelables (EnR) avec le photovoltaïque, pourquoi ce choix à l’échelle communautaire ?

P.L. : Cet axe de développement se situe dans la continuité de l’histoire du photovoltaïque du Gabardan il y a 15 ans, la plus grosse centrale d’Europe à l’époque. Depuis, les règles ont considérablement évolué et le développement en milieu forestier est très sensible. La loi donne la possibilité de développer des projets très encadrés par zones de 25 hectares en lien avec l’association régionale de Défense des forêts contre les incendies (DFCI) et le Syndicat départemental d’incendie et de secours (Sdis). Nos projets qui profitent d’une vision partagée du territoire et de son aven…