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Le Berceau : pour soutenir les aidants des aînés

Pour répondre à la demande grandissante, la Maison d’accueil temporaire de Saint-Vincent-de-Paul vient de se doter d’un site de pré-réservation de ses hébergements pour seniors. Objectif : aider les aidants.

Fabienne Noé, directrice de l’établissement et Sandrine Deyres, coordonnatrice des parcours Le Berceau

Fabienne Noé, directrice de l’établissement et Sandrine Deyres, coordonnatrice des parcours © H. R.

Dorénavant, les aidants, les partenaires (médecins, assistantes sociales de l’hôpital, Santé Landes…) et les ayants droit eux-mêmes, peuvent à tout moment connaître les disponibilités des 27 places (10 en accueil de jour , 16 en hébergement temporaire et une en hébergement temporaire d’urgence) de l’établissement d’accueil jouxtant l’Ephad Le Berceau, à Saint-Vincent-de-Paul dans le quartier du Pouy, lieu de naissance de saint Vincent de Paul. Un peu comme on peut le faire pour un hôtel. Il suffit de se connecter sur le site de l’Association pour le développement et la gestion des équipements sociaux, médico-sociaux et sanitaires (ADGESSA), propriétaire et gestionnaire de la structure.

ACCUEIL DES PERSONNES ÂGÉES EN PERTE D’AUTONOMIE

L’outil informatique a été mis en place pour répondre à une demande grandissante. « Actuellement, les chambres sont occupées sept jours sur 10. Le taux d’occupation des derniers mois de juillet, août et septembre a été de 79 % », confie Fabienne Noé, directrice de l’Ephad Le Berceau et de cet établissement de 250 m2, tourné depuis vers le soutien des aidants, le maintien du lien social. Dans ce lieu, jusqu’ici unique dans les Landes*, doté d’un jardin, avec poulailler et potager, qui contribue à donner à l’ensemble une ambiance bucolique, un tiers des personnes accueillies viennent pour un séjour programmé (par exemple pour que les aidants puissent souffler et prendre des vacances), un tiers est en hébergement d’urgence et un tiers en fin de vie, sans solution à la sortie de l’hôpital. L’accueil de jour s’adresse prioritairement aux personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie et atteintes de maladies neurodégénératives (Alzheimer ou maladies apparentées) et vivant à domicile. L’accueil se fait de 10 h à 17 h, du lundi au vendredi. L’hébergement temporaire permet aux personnes âgées d’être hébergées quelques jours (90 jours maximum par an), lors de la réfection ou l’adaptation de leur logement, à la sortie d’hôpital, en l’absence momentanée de l’aide à domicile ou, plus simplement, pour changer d’air, se dépayser, et passer des vacances dans un environnement agréable. Cela peut également être une forme d’adaptation à la vie en maison de retraite (deux des 17 chambres se situent dans les locaux de l’Ehpad).

Le Berceau

Un tiers des personnes accueillies viennent pour un séjour programmé © H. R.

COMME À LA MAISON

« Nous mettons tout en œuvre pour que, lors de leur venue, les résidents gardent les acquis qui leur permettront de retrouver leur domicile », explique Sandrine Deyres, la coordonnatrice des parcours. Pour que les personnes âgées se sentent comme à la maison, sont proposés loisirs créatifs, jardinage, cuisine, balades, activités sportives adaptées… Et tout le personnel, toujours en tenue de ville pour créer le sentiment d’un accueil non hospitalier, est acteur des activités.

Le Berceau

L’établissement est doté d’un jardin, avec poulailler et potager © H. R.

L’accompagnement est assuré par une équipe pluri-disciplinaire de 17 personnes (13 ETP) composée de la directrice, de la coordonnatrice des parcours, d’un médecin coordonnateur, d’une psychologue, d’un psychomotricien, d’une ergothérapeute, d’une animatrice, d’une infirmière, d’une secrétaire, d’un chauffeur, de cinq aides-soignantes et de trois agents des services logistiques.

Le coût journalier est de 37 euros pour l’accueil de jour et de 66,88 euros, plus 7,34 euros correspondant au tarif dépendance (GIR), pour l’hébergement temporaire. Ces montants sont autofinancés par le résident ou pris en charge par l ’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa) du conseil départemental selon le degré de perte d’autonomie.

*Une deuxième maison d’accueil temporaire, gérée par le centre intercommunal d’action sociale (CIAS) du Marsan vient d’ouvrir à Mont-de-Marsan.