Il a le regard de ceux qui ont vu la lumière au bout du tube. Et pas n’importe lesquels : Pipeline, Teahupoo, Nazaré. On l’ignore peut-être mais avant d’être un des meilleurs cameramen aquatiques, récompensé par deux Emmy Awards en 2022 et 2024 à Los Angeles, Laurent Pujol fut aussi un des surfeurs professionnels européens les plus performants des années 1990. Toujours là à la bonne époque, au bon moment, au bon endroit. Un bon alignement des planètes qui n’exclut pas le talent ni le travail. « Une bonne photo dans une vague, c’est de la chance provoquée », analyse-t-il. Le lauréat des prestigieux trophées de la télévision américaine a bourlingué aux quatre coins de la planète, pourvu qu’il y ait une vague d’exception, et continue à vivre de ses deux passions, le surf et l’image. Se distinguant ainsi de ses pairs photographes et vidéastes par ses aptitudes à l’eau. Car rien ne l’intéresserait moins que de mêler son objectif aux dizaines déjà plantés sur le sable. Il est un des rares à pouvoir suivre les Kelly Slater, Mike Fanning, Jérémy Flores, Justine Dupont au cœur de l’action pour offrir des images d’exception.
Jeunesse américaine
Né à Béziers, Laurent Pujol y a vécu jusqu’à l’âge de six ans avant de suivre ses parents en Argentine, Saint-Martin pour se poser en Floride. En Floride, Californie, l’hiver à Hawaï, il s’adonne au free surf et acquiert un niveau…