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Thermalisme Grand-Dax : une charte pour afficher la sécurité

Sur le Grand-Dax, les établissements thermaux et leurs partenaires économiques ont signé la Charte sanitaire nationale station thermale. Une garantie supplémentaire donnée aux curistes, à la veille de l’habituel temps fort de l’activité à l’automne.

Signature de la Charte sanitaire nationale station thermale, le 20 août, aux Thermes, à Dax.

Alors qu’à l’issue du confinement, les perspectives s’annonçaient particulièrement sombres pour le thermalisme, la réouverture des établissements mi-juillet sur le Grand-Dax semble avoir permis d’éviter le pire. Et, derrière les masques de rigueur, lors de la signature officielle de la Charte sanitaire nationale station thermale, le 20 août, aux Thermes, à Dax, le soulagement des acteurs du secteur était palpable. Cette charte, coup de pouce à la communication à la veille de la haute saison de l’activité, en réaffirmant la mobilisation des acteurs locaux autour des bonnes pratiques, permettra-t-elle de conforter les premières estimations des taux d’occupation pour l’automne qui oscillent entre 60 % et 70 % des chiffres habituels, laissant augurer des pertes records de l’ordre de 50 % sur cette année à hauts risques ? « Cette fréquentation a néanmoins le mérite de donner un peu d’air aux trésoreries. Le dispositif de chômage partiel est prolongé jusqu’à fin décembre pour notre secteur qui fait partie du plan de relance du tourisme, mais les frais fixes courent toujours », rappelle Jean-Charles Pressigout, directeur des thermes Borda et président de l’association qui réunit les 16 établissements thermaux et l’hôpital thermal sur Dax et Saint-Paul-lès-Dax. « Cette initiative vise à rassurer les curistes en assurant leur sécurité sanitaire de leur arrivée à leur départ, et à soutenir l’emploi dans ce secteur économique fort du territoire », confirme Julien Dubois, maire de Dax et président de l’agglomération du Grand-Dax. 

DES PROTOCOLES SPÉCIFIQUES DANS LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX

« Nous avons réagi de manière forte dès le mois de février pour créer un référentiel sanitaire spécifique, élaboré avec l’Agence régionale de santé et la Direction générale de Santé. Mais, quand les soins durent deux à trois heures par jour, il faut aller au-delà pour garantir la sécurité des curistes 24 heures sur 24 et contrôler le virus », martèle Michel Duprat, président du syndicat des médecins thermaux. L’occasion de rappeler les protocoles spécifiques mis en œuvre par les établissements thermaux depuis leur réouverture, qui passent notamment par une désinfection systématique et l’adaptation des postes de soins, le zonage en zones sèches et humides, la limitation des effectifs en bassin et le respect d’une distance d’un mètre entre les baigneurs… S’ils sont unanimement approuvés par les curistes, selon Virginie Bérot des thermes Bérot, ils ont impliqué surcoûts, réorganisations et investissements en formation pour les établissements. « Tous ne seront probablement pas en mesure, de prolonger l’activité jusqu’au 19 décembre, comme nous y autorise cette année la Caisse nationale d’assurance maladie, observe Jean-Charles Pressigout. C’est maintenant à la saison prochaine qu’il faut nous préparer ».