Spirou, Gaston Lagaffe, Boule et Bill, Les Schtroumpfs, Lucky Luke, Le marsupilami, Les Tuniques bleue, Largo Winch… ils sortent tous de la même fabrique de héros des éditions Dupuis. Le musée des Beaux-Arts de Charleroi, réouvert dans un nouvel écrin en décembre, lui consacre une grande exposition en mêlant les technologies de pointe et une muséographie moderne. Au fil de sept sections, dans une ambiance d’entrepôt, la visite retrace l’incroyable parcours d’une petite imprimerie belge imprimant à l’origine des emballages pour médicaments et devenue un emblème de la bande dessinée mondiale.
© Musée de Charleroi
MENTION SPÉCIALE
Le musée des Beaux-Arts de Charleroi a déménagé dans les anciennes écuries de la caserne Defeld, entièrement rénovées. Dans ses 2 080 m2 sur trois niveaux avec une tour signal créée par Jean Nouvel, il regroupe des collections couvrant les grands courants artistiques carolos et wallons depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui.
De grands noms contribuent à sa renommée tels que Magritte, Navez, Paulus ou Meunier.
© Musée de Charleroi
DES PLANCHES INÉDITES
« Nous montrons comment les grands succès sont nés, comment on met au point cette alchimie si fine entre texte et dessin », explique Thierry Tinlot, l’un des trois commissaires français, aux côtés de Morgan Di Salvia et Benoît Fripiat. Dans chaque partie, de nouvelles surprises : des planches inédites, 485 pièces rarement exposées, un atelier de dessinateur et dans une black box, des tabourets et des casques de réalité virtuelle pour s’immerger dans les webtoons.
À noter, Thierry Tinlot, l’ancien rédacteur en chef du journal Spirou en personne, pourrait bien devenir votre guide personnel les samedis et dimanches (sur réservation).
« Dupuis : La fabrique de héros. 100 ans de 9e art au Pays noir »
LE +
Un livre « La Fabrique de héros », signé par Bocquet et Honorez, accompagne l’exposition. 220 pages d’anecdotes « historico-amusantes » qui racontent comment un petit imprimeur est devenu le plus grand fabricant de héros d’Europe.
