Christine Lagarde a officiellement pris la succession de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), le 1er novembre. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle arrive au moment où l’institution est secouée par des vents violents. En effet, outre que le Conseil des gouverneurs se déchire ouvertement sur l’opportunité de poursuivre une politique monétaire ultra-expansionniste, mais de moins en moins efficace, l’objectif d’inflation semble hors de portée et le système bancaire reste convalescent.
LE BIAIS EXPANSIONNISTE
Le principal taux directeur de la BCE est égal à zéro depuis le mois de mars 2016. Mario Draghi a d’ailleurs pris l’engagement de conserver les taux bas tant que l’inflation demeurera faible, tout en annonçant la reprise du très controversé programme de rachat de titres (Quantitative easing). Autrement dit, Christine Lagarde hérite d’une politique monétaire ultra-expansionniste, qui hélas n’aura suffi ni à relancer l’économie, ni à atteindre l’objectif d’inflation, pourtant première mission de la BCE.
Pis, conjuguée à l’épargne très abondante au sein de la zone euro, cette politique monétai…