Ce travail constitue notre première production pleinement consacrée à la crise sanitaire et à ses conséquences », a déclaré le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, le 15 décembre dernier, lors de la présentation à la presse de la deuxième partie du rapport annuel sur les finances publiques locales, la première partie, qui porte sur l’année 2019, ayant été publiée en juin dernier. Ce deuxième volet concerne notamment l’impact de la crise sanitaire.
L’ÉTAT ET LES ADMINISTRATIONS CENTRALES EN PREMIÈRE LIGNE
« Sans nier la diversité des situations entre catégories de collectivités et entre collectivités, les administrations publiques locales ont abordé la crise sanitaire dans des conditions [financières] plus favorables que les autres administrations et notamment l’État », a-t-il rappelé. Et « même s’il faut rester prudent sur l’effet de la seconde vague de la crise épidémique, qui n’est pas achevée, l’impact de la crise sera globalement plus faible en 2020 pour les administrations locales (collectivités et établissements publics) que pour les administrations centrales et de sécurité sociale », car « c’est l’État qui a subi le plus directement les conséquences financières de la crise ».
UN IMPACT « MODÉRÉ » ET « SURMONTABLE POUR LES COMMUNES
En ce qui concerne les communes, ces dernières devraient globalement présenter « une contraction significative de leur épargne brute » en 2020, même si les situations ne sont pas homogènes et si les disparités risquent de s’accroître. Plusieurs des impôts qu’elles perçoivent « comme par exemple la taxe foncière, sont peu sensibles à la conjoncture économique. Mais d’autres produits ont subi les effets du confinement : c’est le cas not…