La boutique physique a ouvert cet automne à Mées mais cela fait déjà plusieurs mois qu’Éric Paticat arpente les entreprises des Landes et du Pays basque et bénéficie d’un bon bouche-à-oreille. Le travail sur le terrain représente aujourd’hui 70 % de son chiffre d’affaires, contre 30 % en magasin, ouvert aussi aux particuliers.
Vêtements fluo orange et jaune haute visibilité, vestes de cuisinier, pantalons de forestier, gants, lunettes de protection, casques antibruit… Avec ses milliers de références, Tenues de travail intervient dans tous les univers, du BTP aux collectivités locales, de l’agroalimentaire à l’industrie ou au médical. « On fournit le plombier qui travaille tout seul jusqu’à des transporteurs qui ont entre 50 et 80 employés, voire davantage », explique l’entrepreneur qui se targue d’être le premier spécialiste EPI du secteur. En indépendant mais affilié à une centrale d’achat spécialisée à Villefranche-sur-Saône (Rhône) qui dénombre une quarantaine d’adhérents et les principaux fournisseurs, avec la possibilité donc de s’approvisionner aussi chez d’autres en direct, comme il le fait pour les chaussures de la marque Diadora, plébiscitées dans l’univers des charpentiers pour leur résistance à la flexion.
Premier spécialiste du secteur
« Le plus gros du marché, ce sont les chaussures de sécurité qui représentent un tiers du chiffre d’affaires », indique cet ancien salarié dans l’agroalimentaire, la vente et ex-responsable d’entrepôt de boissons dans une entreprise familiale du Béarn. « J’ai dû à un moment être arrêté pour une opération du dos. En étant à la maison, j’ai pensé à une totale reconversion, je voulais changer d’univers », rembobine le Dacquois. L’idée fait son chemin en discutant avec sa sœur qui avait travaillé chez un des adhérents de la centrale d’achat, du temps où son mari – l’entraîneur de rugby de l’USDax, Jeff Dubois – œuvrait en région parisienne. « Il n’y avait personne implanté dans le petit Sud-Ouest, seulement à Bordeaux et Tarbes. Par ici, la zone était vacante. Et on a pu être intronisé dans la centrale », se rappelle celui qui part alors en formation à Rungis chez ce confrère.
L’association entre frère et sœur se concrétise avec Tenues de travail, Nathalie Paticat étant déjà dans le commerce avec son concept-store Vert Louison au centre-ville de Capbreton. En tant que Dacquois d’origine, « on ne se voyait pas ouvrir la société ailleurs que sur le Grand Dax pour rester dans notre périmètre familial ». La zone de Mées, sur l’axe de la côte landaise et vers le Pays basque, se relève ainsi stratégique, juste derrière le magasin Brico Dépôt, « qui amène aussi pas mal de trafic » en boutique. Local toujours avec de la sous-traitance entre Dax et Peyrehorade pour le côté broderie sérigraphie et la personnalisation des produits.

La chaussure professionnelle représente un tiers du chiffre d’affaires © J. D.
Partenariats sportifs
Récemment, leur nièce, Charline, a intégré la société pour faire son alternance avec son école à Tarbes. « Ça donne des idées pour aller développer – pourquoi pas – des marchés vers Pau aussi », indique Éric Paticat. En attendant, pour se faire un peu mieux connaître, après une campagne radio sur des radios locales, Tenues de travail est devenue partenaire de clubs sportifs, comme l’Adour Dax Basket, Basket Landes ou l’USD Rugby Landes. « Ça fait du réseau, conclut le cogérant, et même si ce n’est pas trop mon truc, tout se fait finalement assez naturellement. »