Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Jenny Lartizien et le chanvre des possibles

À 46 ans, la cofondatrice des Chanvres de l’Atlantique, à Saint-Geours-de-Maremne, allie une indéniable fibre commerciale à des convictions sociétales et environnementales.

Jenny Lartizien CHANVRE

© D. R.

Jenny Lartizien n’est vraiment jamais là où on l’attend. Née dans la Somme, elle se pose à trois ans sur les rives du lac d’Hossegor, dans les bagages de ses parents en reconversion professionnelle. Ils deviennent hôteliers, en 1980, en prenant la gestion du Neptune qui deviendra le Pavillon Bleu en 2001, avant d’y ajouter le Lacotel en 1989. De son père Alain Bretelle, ancien président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH 40), disparu en janvier 2023, elle pense avoir hérité des valeurs de travail, de rigueur et d’engagement. Jenny obtient un bac ES plutôt tourné vers l’économie, mais rêve de devenir prof d’anglais. Commence alors pour elle une longue période de voyages, notamment en Australie où elle travaille pour Billabong. Au retour, son anglais est parfait mais après avoir goûté à la vie active, difficile pour elle de revenir sur les bancs de la fac. C’est alors que son frère Teddy lui propose de venir donner « un coup de main » dans la société familiale qui gère les deux hôtels. Le « dépannage » durera jusqu’en 2014. « Quand on grandit dans une entreprise familiale on apprend sur le tas et c’était l’opportunité de travailler avec mon frère.

Quand on a 24 ans, avoir un hôtel à vous c’est chouette. Je gérais le Pavillon Bleu et lui le Lacotel, sous la direction de notre père. On mutualisait nos forces pour les salariés, les achats. » Une expérience sur le tas qui révèle une indéniable fibre commerciale…