Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

Vendanges : vers un bon cru 2023

Le mildiou perturbe le rendement des vignes landaises cette année, après le gel et la grêle en 2021 et 2022. Mais avec un travail de sélection parcellaire et de tri des vendanges par la Cave des vignerons landais, la qualité du cru 2023 est assurée.

Pascal Chalandre, Président de la Cave des vignerons landais et Régis Laporte, Directeur de la Cave des Vignerons landais Vendanges

Pascal Chalandre, Président de la Cave des vignerons landais et Régis Laporte, Directeur de la Cave des Vignerons landais © Bernard Dugros

Le top départ a été donné le 1er septembre. Dans le Tursan, en Chalosse, dans les sables de l’océan et les sables de l ’Armagnac, le balet des machines à vendanger a démarré. Il devrait durer environ un mois, en fonction de la météo. « S’il se met à beaucoup pleuvoir, on accélèrera le mouvement pour éviter la pourriture des raisins », indique Régis Laporte, directeur de la Cave des vignerons landais. Le ramassage des grappes obéit à un plan minutieusement orchetré. Ce sont d’abord les cépages destinés aux rosés et aux blancs secs qui sont vendangés. Suivront les rouges et enfin les moelleux. Mais au sein de chaque cépage, l’ordre des parcelles à récolter n’est pas laissé au hasard. « Grâce à des contrôles et des analyses, notre responsable du vignoble, Anthony Benquet, détermine la meilleure date de récolte pour chacun des 500 hectares de nos adhérents. L’objectif est de les amener à la maturité souhaitée, en fonction du type de vin que l’on veut faire. »

Vendanges

« On n’arrive pas à comprendre pourquoi certaines parcelles ont été touchées par le mildiou et d’autres pas » © Bernard Dugros

ATTAQUES DE MILDIOU

Ce travail de sélection parcellaire est particulièrement important cette année. Les excès d’eau de juin ont entraîné des attaques de mildiou. Mais la maladie qui se développe sur les grappes à cause d’un champignon, s’est propagée de manière totalement aléatoire dans le vignoble. « Au niveau de la cave, on table sur une baisse globale de rendement de 25 à 30 % par rapport à nos prévisions, annonce le président,

Pascal Chalandré. Mais ce n’est pas représentatif de ce qui se passe chez les vignerons. Certains n’ont rien et d’autres sont touchés à 80 % ! Il n’y a pas de zone géographique particulière, pas de type de conduite non plus. On n’arrive pas à comprendre pourquoi certaines parcelles ont été touchées et d’autres pas. »

On sépare dans les différentes cuves, les vendanges de parcelles aux potentiels identiques, afin de réaliser les meilleurs vins possibles.

Toujours est-il que cette baisse de rendement n’est pas une bonne nouvelle. C’est la troisième année consécutive que les viticulteurs font face à des aléas climatiques. Il y a deux ans, le gel avait compromis 40 % de la récolte. Et l’année dernière, le gel e…