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Hymne au rugby

Le journaliste Guilhem Herbert, qui a travaillé pour L’Équipe 21 et Canal + avant de revenir en pays landais, s’est intéressé aux hymnes d’avant-match de rugby. Un livre de témoignages de grands joueurs qui donnent la chair de poule.

Guilhem Herbert rugby

Guilhem Herbert

La préface est signée du capitaine du XV de France, Charles Ollivon. Sa première « Marseillaise » ? « Un France-All Blacks en 2002. J’étais au Stade de France avec les copains de l’école de rugby. On regardait tous les matchs à la télé, et là, on se retrouve à voir les Jonah Lomu et Vincent Clerc « en vrai ». (…) On a chanté « La Marseillaise » comme des fous ! Je rêvais d’être un jour sur le terrain, à leur place »…

« NE CRAQUE PAS, NE PLEURE PAS »

Ils sont dans « Rugby en chœurs. Des hymnes et des hommes : voyage en pays d’ovalie » (éditions Amphora), plus de 60 internationaux français, anglais, écossais, gallois, sud-africains, néo-zélandais ou argentins, avec plus de 3 200 sélections cumulées, à partager leurs souvenirs, leurs émotions, leurs peurs, au moment où retentissent les premières notes. Où l’on apprend que Christian Califano « parlait » à « La Marseillaise », que Frédéric Michalak n’a aucun souvenir de son tout premier hymne sous le drapeau tricolore, que Will Carling pour sa première sélection avec le XV de la Rose à Paris face aux Bleus se répétait « ne craque pas, ne pleure pas », ou que pour Sergio Parisse, chanter « Fratelli d’Italia », « multiplie par 100 000 les émotions et l’importance du moment, quand peut-être dans d’autres sports, ce n’est qu’un protocole ».

Avant d’être journaliste, Guilhem Herbert, arrivé à Morcenx à l’âge de huit mois, a été supporter de sport et de rugby en particulier, et pour lui, le début d’un match n’est pas au coup d’envoi : « Même si je regarde en replay, je commence aux hymnes ! ». Passé par L’Équipe 21, RMC Sport ou l’émission « Cadrage débordement » pour Canal +, celui qui pige depuis cet été à Sud-Ouest Landes, a couvert la Coupe du monde 2015. Lors d’un Irlande-Argentine, les frissons qui le « transperçaient de partout » au moment des chants le poussent à s’interroger sur « ce qu’il se passe dans la tête d’un joueur au milieu de cette fournaise. Le plus simple était d’aller leur demander ». Mission accomplie.