Leurs coques de téléphone et covers d’ordinateur portable en bois ont tapé dans l’œil du grand public. Leurs décorations murales des plus belles villes françaises sont désormais des best-sellers, tout comme leurs bancs en forme de skate et leurs horloges surf. Cette année, Woodstache innove avec deux nouvelles gammes d’accessoires high-tech, ornées de bleuets ou de brindilles de foin, ainsi que des tabourets et la déclinaison mint de leur banc skate et de Marseille et Nice en tableau mural. Avant Noël, ils prévoient de lancer un chargeur de montre, un miroir design et un nouveau banc. Tous les produits, fabriqués sur place et à la main, reflètent la passion de la marque pour la glisse, la montagne, la nature et les Landes. Son concept ? Sublimer les objets du quotidien avec une touche d’authenticité et un engagement fort pour le made in France, et plus précisément le made in Landes.
DU SUR-MESURE POUR LES PROFESSIONNELS
Ils sont nombreux à avoir remarqué le savoir-faire de cette pépite landaise fondée dans le Doubs en 2013 par Jessica Beaudoin et Julien Garret, en couple à la ville comme à la scène. En plus des centaines de références disponibles dans sa boutique installée au rez-de-chaussée du siège, l’entreprise fabrique dans son atelier attenant pour de grandes marques de la glisse telles que Nidecker, Rip Curl, Pull In et Picture Organic Clothing. Elle collabore aussi avec des hôteliers, restaurateurs et entreprises de cosmétiques. Récemment, l’entreprise a décidé de se recentrer sur le marché professionnel en lançant « Woodstache Customade ». « On est avant tout fabricant alors on a fermé nos boutiques d’Hossegor et de Biarritz trop coûteuses, et on développe la partie professionnelle qui nous permet de faire vivre la marque », explique Jessica Beaudoin.
Aujourd’hui, 40 % des ventes sont destinées aux professionnels, grâce à leur capacité à créer du sur-mesure. Leurs réalisations incluent tout type de produits en matières organiques : des porte-clés pour Gîtes de France à la gravure des chaises de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, un projet hautement symbolique pour les deux dirigeants qui atteste de la qualité de leur travail et démontre qu’en 10 ans, l’entreprise a su s’imposer parmi les meilleurs artisans français.
La boutique est installée au siège de l’entreprise à côté des ateliers de fabrication. © Emilie Eychenne
UNE CROISSANCE RAPIDE
Cette success story a commencé aux États-Unis d’où est originaire Jessica Beaudoin. Lors d’un voyage, le couple est frappé par l’engouement des Américains pour les coques et covers en bois. Cette tendance n’existe pas encore en France. À leur retour dans le Doubs, Julien et Jessica lancent leur propre marque, avec seulement 1 000 euros d’investissement chacun et sans business plan. Les débuts sont modestes, mais l’entreprise grandit rapidement. En 2014, le site internet est lancé, et en 2015, tous deux se consacrent pleinement à leur projet, abandonnant leurs métiers respectifs. Aujourd’hui, à Capbreton, ils disposent d’un atelier de 500 m² et d’une boutique en ligne florissante. S’ils ont l’esprit d’entrepreneurs, ils se fient principalement à leurs réseaux pour attirer leur clientèle. « Je ne peux pas me comparer à une autre marque ou à un autre entrepreneur car souvent, ils ne sont pas eux-mêmes fabricants de leurs propres produits. On est dans deux mondes différents », estime Jessica Beaudoin. Leur défi actuel n’est donc pas tant de se développer, mais « de tenir les délais et d’essayer d’innover au maximum ». Car à la barre ils ne sont que trois, avec au côté du couple, une chargée de communication marketing. L’entreprise collabore quotidiennement avec des free-lances pour la gestion web et la comptabilité. « Nous nous répartissons les tâches, nous sommes un peu tous des couteaux suisses, confie l’entrepreneuse. Ce qui nous anime, c’est d’être une petite équipe et de s’entendre super bien. On prend les décisions ensemble. Et on designe des produits qu’on aimerait avoir chez nous. »
La marque place définitivement l’humain, la passion et la qualité des produits sortant de ses ateliers, au centre de ses objectifs. Un combo gagnant avec lequel elle compte bien maintenir sa croissance tout en restant proche de sa communauté.
Le banc skate © Emilie Eychenne
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