Couverture du journal du 06/04/2024 Le nouveau magazine

Quai Bonamour : du vin et des amis

Anne Despagne et Julien Saint-Pau ont lancé, en février, leur marque de vin baptisée Quai Bonamour. Un hommage à l’emblématique quai du port de Capbreton pour un « vin de copains » qui célèbre l’art de vivre gascon.

Quai Bonamour

Le partenariat avec les loueurs et conciergeries permet de fournir un panier garni de spécialités locales, accompagné d’une bouteille de vin, en guise de cadeau d’arrivée pour les vacanciers © Quai Bonamour

C’est avant tout une histoire d’amitié qui unit Anne Despagne et Julien Saint-Pau. Ils se sont rencontrés dans leur précédente vie professionnelle quand ils travaillaient chez Quiksilver. Au fil des années, ils se sont découverts des passions communes, notamment le surf et la gastronomie. Ils partagent aujourd’hui une certaine idée de l’art de vivre sur la côte atlantique, entre gourmandise, nature et terroir. C’est finalement à l’occasion d’un week-end dans l’Entre-deux-Mers – où le mari d’Anne est vigneron – que fleurit l’idée d’un projet commun autour du vin.

« Nous prenions l’apéro dans les vignes, dans cette magnifique région aux allures de Toscane française, se souvient Julien Saint-Pau. Nous avions tous les deux envie de tourner une page professionnelle pour créer quelque chose qui nous ressemble. C’est à ce moment-là, il y a presque deux ans, que nous avons décidé de sauter le pas et de faire notre vin. » Anne Despagne retourne alors sur les bancs de l’école et sort diplômée, en 2022, du Wine & Spirit Education Trust (WSET), le plus grand organisme de formation au monde dans le domaine des vins et des spiritueux.

Quai Bonamour

Anne Despagne © Bernard Dugros

UN TERROIR UNIQUE

« Bercées par la Dordogne au nord et la Garonne au sud, nos parcelles profitent d’un climat océanique tempéré influencé par le mascaret [vague de rivière venant de l’océan, NDLR], expliquent les deux associés. Nos vignes sont plantées sur des coteaux bien exposés ou des plateaux argilo-calcaires à astéries [fragments de coquilles d’animaux marins, NDLR]. C’est un terroir parfait pour les cépages emblématiques que sont le sauvignon, le sémillon, le merlot, le cabernet franc et le cabernet sauvignon. »

De ces raisins du vignoble bordelais sont nés un blanc, un rouge et un rosé. Pas de passage en barriques et très peu – voire pas du tout – de sulfites pour ces nectars qui ont pour cahier des charges « le beau, le vrai et le bon ». « Notre ambition est le respect du fruit, de la naissance à la mise en bouteille, explique Anne Despagne. Notre démarche s’inscrit également dans une économie circulaire, responsable et locale. » Les fondateurs de Quai Bonamour ont fait le choix d’une bouteille unique consignée, ce qui permet de « les laver toutes ensemble pour les réutiliser à l’infini ou presque (…), et ainsi minimiser notre impact sur cette nature que nous aimons tant ». Ce choix a été rendu possible grâce à un partenariat avec l’association Reverredire Nouvelle-Aquitaine – Les Retournées Landes. Toujours dans une volonté de respect de l’environnement, l’étiquette ne contient aucun solvant et la capsule autour du goulot a été supprimée.

Notre ambition est le respect du fruit, de la naissance à la mise en bouteille

UNE COMMERCIALISATION EN DIRECT

« Dès les prémices du projet, nous avons fait le choix d’une vente sans intermédiaire », précisent les deux associés. Deux jours par semaine, on retrouve donc Anne Despagne et Julien Saint-Pau au marché de Capbreton. Cet été, ils auront aussi un stand au marché de Seignosse-le-Penon. Une manière d’être en contact direct avec le consommateur, pour présenter un vin qui bouscule, cela va sans dire, les codes traditionnels du Bordelais. Les vins Quai Bonamour ont également pignon sur internet puisque les deux associés souhaitent faire découvrir au plus grand nombre leurs « vins de copains », comme ils aiment à le souligner.

Dès les prémices du projet, nous avons fait le choix d’une vente sans intermédiaire

En parallèle, ils ont lancé l’idée de partenariats avec des loueurs et des conciergeries du secteur. L’idée : fournir un panier garni de spécialités locales, accompagné d’une bouteille de vin, en guise de cadeau d’arrivée pour les vacanciers. Des bouteilles sont aussi à disposition des locataires et peuvent être achetées directement sur place via un QR code. « Nous sommes encore en rodage sur cette partie, mais nous sentons que les loueurs sont réceptifs à cette démarche », se réjouit Julien Saint-Pau.

Aujourd’hui, pour les deux associés, auteurs de vins qui « célèbrent l’amitié, la gourmandise et le terroir unique de l’Atlantique », l’objectif est de fédérer une communauté autour d’un bon vin pour tous. Un vin généreux, à mettre aussi bien sur la belle nappe d’une grande tablée que sur la serviette de plage d’un pique-nique improvisé.

Anne Despagne et Julien Saint-Pau Quai Bonamour

Anne Despagne et Julien Saint-Pau © Bernard Dugros

« RASSEMBLER UNE COMMUNAUTÉ »

Un conseil pour entreprendre

« Il y a deux choses qui nous semblent essentielles pour entreprendre : il faut avoir la passion pour le produit que l’on vend et il faut accepter de prendre des risques. »

La communication

« Nous venons tous les deux du secteur de la communication et, à ce titre, nous accordons une grande importance aux réseaux sociaux. Aujourd’hui, notre objectif est de rassembler une communauté. On peut le faire en étant sur les marchés, mais il est également primordial d’être présents en ligne, avec Instagram, Facebook et Linkedin, et aussi via notre newsletter. »

En projet

« Nous réfléchissons actuellement au développement de notre gamme. Nous pensons notamment aux enfants et aux personnes qui ne boivent pas d’alcool puisque nous travaillons à l’élaboration d’un jus de raisin. »