Couverture du journal du 30/05/2025 Le nouveau magazine

Lydie Arickx : sur le chemin de la Fabrickx

À Angresse où Lydie Arickx travaille depuis 30 ans, la future Fabrickx de cette figure de l’expressionnisme français qui expose actuellement à Anglet, s’imagine en « ruche culturelle pour tous ». Mécènes bienvenus pour ce projet qui n’a jamais été aussi près de se concrétiser.

Lydie Arickx

Son atelier, ancien entrepôt de maçonnerie de son père, devrait muer en un lieu culturel ouvert, fait de cubes et containers. © J. D.

Pendant des mois, du printemps à l’été dernier, elle a peaufiné la cinquantaine de panneaux de 4 mètres de haut, travaillant dessus des papiers photo marouflés, rehaussés de charbon au pinceau géant et à la serpillière, directement au sol. Ce n’est qu’en installant le tout, cet hiver, dans la galerie Pompidou du Centre d’art contemporain d’Anglet, que son œuvre monumentale et immersive en noir et blanc s’est révélée. « C’est la première fois que je découvre ce que j’avais en tête au moment du montage, du dressage », confie la peintre et sculptrice devant ce paysage puissant, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Ceinturant l’espace sur tous ses murs, son Grand Être, carte blanche offerte par la Ville d’Anglet, représente une chaîne de montagnes inspirée du cirque de Troumouse (Hautes-Pyrénées). Un travail de création colossal qui s’apprécie dans le film réalisé par son mari, Alex Bianchi, au cœur de l’atelier d’Angresse, là où le père de l’artiste polymorphe avait jadis son entrepôt de maçonnerie.

Transmettre le « lâcher-prise »

Deux autres œuvres, L’Ogresse mer et La Grosse Mer