Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Guillaume Baudoin : la sobriété, c’est maintenant !

Guillaume Baudoin et Édouard Dequeker cosignent Landes Atlantique Sud à l’épreuve de la sobriété, croître sans s'étendre. Une pierre à un débat fondamental sur l’avenir de ce territoire.

Guillaume Baudoin

Guillaume Baudoin © Xavier Ges

Les Annonces Landaises : Comment est née l’idée de cet ouvrage(1) ?

Guillaume Baudoin(2) : Il y a eu trois éléments générateurs du projet : tout d’abord, ma rencontre avec Édouard Dequeker(3) et nos échanges dans le cadre du projet de territoire de Maremne Adour Côte Sud (Macs). Ensuite, les préoccupations qui remontaient de façon massive de ces débats : la préservation de l’environnement, les inquiétudes face à une urbanisation vécue comme anarchique et exponentielle. Et troisième élément, la loi Climat et résilience et ce fameux article sur le zéro artificialisation nette (ZAN) où nous entendions, chacun dans notre domaine, que c’était une catastrophe. Entre les aspirations des habitants et cette injonction réglementaire, nous avons eu l’envie d’apporter une contribution intellectuelle à ces débats, à travers un livre étayé par les données de ce territoire, mais qui se veut un objet de recherche appliquée, pouvant servir à d’autres. En faisant en sorte que, plutôt que de subir ces questions, nous puissions essayer de faire de ces contraintes une opportunité, et proposer une démarche constructive.

LAL : La communauté de communes Macs s’est déjà engagée sur ces questions. Selon vous, il faut aller plus loin, alors que de nombreux élus sont vent debout contre le ZAN ?

G.B. : On a l’impression que beaucoup de choses ont été faites et se font. Tout est un enjeu de curseur. Avec la loi Climat et résilience, on est entré dans une logique plus contraignante et les élus sont passés de « on fait plein de choses » à des réactions plus clivantes : « on ne pourra plus jamais rien faire, on tue nos territoires. » Pour d’autres, c’était indispensable. Ou on aborde le sujet sous l’angle de la déploration ou on se dit qu’on a toujours été un territoire qui a essayé de proposer des solutions novatrices.

Comment proposer une densité plus intelligente, penser la question de l’eau, des ressources naturelles… Une réflexion peut être menée avec des experts de ces domaines pour que, lorsque l’échéance viendra, on ait déjà une matière à disposition. Le livre s’inscrit dans cette logique, dans ce momentum. On doit diminuer de 50 % notre consommation d’espace entr…