« La tiny house s’est révélée la solution pour découvrir la France en prenant le temps. Une liberté que nous octroie notre métier de graphistes freelances », expliquent Roxane Gabolde et Thibault Pilard.
Après avoir mûri leur projet pendant trois ans, ils ont quitté Lyon et une grande partie de leurs affaires en juillet 2021. « Nous avons presque tout vendu ou donné. Étonnamment, ça a beaucoup allégé notre charge mentale », confie Roxane, jusqu’alors collectionneuse et citadine dans l’âme.
Ils ont conçu et aménagé eux-mêmes les 16 m2 d’Essie, leur tiny house et l’ont transformée en un nid douillet où chaque objet trouve sa place, avec des postes de travail savamment réfléchis.
Roxane et Thibault changent de lieu de vie tous les trois mois. Pour préparer leurs étapes, ils contactent les agriculteurs dans un rayon de 50 à 100 km autour d’un chef-lieu et partent ensuite rencontrer leurs potentiels hôtes. Dans cette vie semi-nomade, la relation humaine prime.
DE BELLES RENCONTRES
Leurs seules exigences ? Un emplacement un peu ombragé et adapté à la tiny et une bonne connexion internet. Avec le recul, ils constatent que les accueillants leur ouvrent leur monde. « Nous échangeons beaucoup sur nos vies, nous donnons des coups de main. Souvent, ils refusent que l’on paie eau et électricité, alors nous faisons de la communication pour eux (site internet, photos…). Nous nous adaptons à leur vie. »
Leur vie en tiny ? « Il n’y a aucune routine, notre tiny constitue notre cocon, notre ancrage. Nous nous y sommes beaucoup attachés. Notre environnement change tout le temps et nous avons envie de garder ce rythme plus tard. Nous sommes devenus freelances dans le travail et dans la vie, ça libère bien des blocages ! ».
Au fil de leur tour de France, ils ont ainsi tissé de solides amitiés à Annecy, Hyères, Aix-en-Provence, Escorne- boeuf (Gers), dans les Hautes-Pyrénées et à Vert. Prochaine étape ? À proximité de la Rochelle.
Instagram @essie.la.tiny
