Couverture du journal du 06/04/2024 Le nouveau magazine

Dax, la feria : une marée blanche et rouge

Après deux ans d’abstinence, la feria dacquoise est repartie de plus belle. Arènes débordantes, peñas et bars submergés… 800 000 festayres ont déferlé, du 11 au 15 août, sur la cité thermale qui a retrouvé le sourire. Une bonne affaire pour les professionnels et pour le budget de la ville.

Arènes de Dax, Féria Dax

Arènes de Dax © H. R.

« 60 526 entrées aux 12 spectacles payants, alors qu’il n’y en avait eu que 54 965 en 2019, l’année de référence avec 13 rendez-vous payants », confie Pascal Dagès. L’adjoint au maire chargé des fêtes ne cache pas sa satisfaction d’avoir pu comptabiliser trois et presque quatre (à 300 places près) « No hay billetes » (complet) sur les cinq corridas. Le concours landais a pour sa part enregistré une hausse de fréquentation de 6 %.

FINANCEMENT DES FÊTES POPULAIRES

Une bonne affaire pour le budget de la Ville, car à Dax, la gestion des arènes et des spectacles taurins qui s’y déroulent est confiée à une commission extra-municipale composée de membres bénévoles. Pas à un prestataire extérieur comme c’est le cas partout ailleurs. Entre autres particularités, les bénéfices des corridas aident au financement des fêtes populaires et permettent d’offrir des spectacles familiaux gratuits.

Pour la précédente édition de la feria de 2019, la mairie avait eu à voter une subvention d’équilibre de 410 000 euros. On peut imaginer que le chiffre sera moindre cette année. Bonne affaire aussi pour les associations qui bénéficieront des fonds récoltés par les clubs services qui louent des coussins dans les arènes. Cette année, la barre des 20 000 euros a été dépassée.

LES ARÈNES EN ÉTAT DE GRÂCE

D’un point de vue taurin : des temps forts qui marqueront l’histoire de la tauromachie, même si les deux premières après-midi avec des toros faibles, sans combativité, sont à oublier rapidement. Le seul contre six qui a vu le Sévillan Daniel Luque affronter six toros de La Quinta restera dans les mémoires des aficionados comme un moment historique avec sept oreilles, deux queues et l’indulto (la grâce) du sixième toro. L’envol du jeune sauteur landais de 21 ans, champion de France des sauteurs en titre, Kévin Ribeiro, au-dessus des impressionnantes cornes (83 cm d’une pointe à l’autre) d’un toro de la ganaderia de Miura a également été un grand moment d’émotion.

CHIFFRES D’AFFAIRES EN HAUSSE

Même satisfaction du côté des professionnels qui, même s’ils ont eu du mal à remplir leurs tableaux d’effectifs, ont enregistré des chiffres d’affaires en nette hausse. Par exemple, 100 couverts supplémentaires par rapport à 2019, pour El Meson, un des rendez-vous incontournables de la restauration dacquoise qui, à l’extérieur, a cuit 700 côtes à l’os.

CONVIVIAL

Et au-delà de tout, les services de l’État, dont plusieurs représentants découvraient pour la première fois l’ampleur du séisme et avaient tout mis en œuvre pour que la sécurité soit maximale, ont reconnu le côté convivial de ces cinq jours de liesse en rouge et blanc.

 

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