« Un petit chez soi vaut aussi bien qu’un grand chez les autres… » : Pascal Lannebère et Jérôme Sarciat ont adopté la maxime. Après une vingtaine d’années dans de grands groupes internationaux, l’un comme directeur financier dans l’agroalimentaire, l’autre comme responsable commercial dans le domaine de l’optique, les deux quinquagénaires ont souhaité mettre leur expérience au profit d’une aventure entrepreneuriale. Ils ont ainsi repris les établissements D’Artigues, à Pomarez, en 2022.
Tous deux sont amis d’enfance. Originaire de Doazit, « dans la banlieue de Pomarez », Pascal Lannebère rencontre son acolyte dacquois sur les bancs du lycée de Borda. Ensemble, ils suivent également une prépa à Bayonne, avant que leurs carrières respectives ne les éloignent l’un de l’autre. « Mais nous nous sommes retrouvés à Dax, il y a une quinzaine d’années », raconte Jérôme Sarciat.
Au fil des discussions, ils se rendent compte qu’ils partagent le même rêve : s’engager dans un « deuxième parcours de vie professionnelle », en reprenant une entreprise qui a du sens pour eux. Rapidement, ils jettent leur dévolu sur D’Artigues, conserverie réputée pour ses foies gras, rôtis de magret et autres spécialités à base de canard. « Elle possède un véritable savoir-faire, plusieurs fois récompensé au Concours général agricole. Et même si elle n’a jamais communiqué, elle jouit d’une belle notoriété qui s’est construite unique- ment sur la qualité de ses produits. »
En 2015, ils font une offre à Didier d’Artigues. Mais le cédant n’est pas prêt à lâcher l’entreprise qu’il a créée 40 ans plus tôt. Ils ne se découragent cependant pas et arrivent à leurs fins le 11 janvier 2022. « Didier n’aurait pas laissé son entreprise à n’importe qui et il a fini par nous accorder sa confiance. Il a compris que nous souhaitions maintenir ce qu’il a créé et son niveau d’exigence. »
30 000 CANARDS TRANSFORMÉS PAR AN
Les deux hommes n’ont pas hésité à investir plus d’1 million d’euros dans une filière fragilisée par de multiples épisodes d’influenza aviaire. « On peut y voir du panache ou de l’inconscience, sourit Pascal Lannebère. Nous, nous voyons surtout des perspectives positives. Le foie gras reste un des pla…