L’original de la Dame de Brassempouy est précieusement conservé au musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, en région parisienne. Mais la délicate figurine haute de 3,65 cm, plus ancienne représentation de visage humain au monde, a bien été sculptée dans le village chalossais, dans l’ivoire de mammouth, il y a 25 000 ans. Elle fut découverte, avec huit autres statuettes, à la fin du XIXe siècle par Édouard Piette et Joseph de Laporterie dans la grotte du Pape (du nom d’une ferme voisine).
RETROUVER LA FORME ORIGINELLE
Sur 100 mètres, à Brassempouy, quatre galeries se succèdent dont la grotte des Hyènes, baptisée ainsi après la découverte de restes osseux de ces carnivores qui vivaient ici dans les temps anciens. C’est tout cet ensemble qui bénéficie de travaux d’accessibilité depuis début janvier, afin d’accueillir le public cet été, en visite guidée trois à quatre fois par semaine alors que le site n’était jusqu’alors ouvert que très exceptionnellement.
« Le gros des travaux porte sur la grotte des Hyènes, un abri sous roche qui s’est effondré à la fin de la Préhistoire. La structure de tôle et tubes de métal qui servait de protection du site archéologique est en très mauvais état. Il s’agit de la remplacer par une structure plus intégrée, reprenant la forme de la grotte originelle », détaille Lionel Ducamp, directeur du Préhistosite qui travaille au projet depuis son arrivée en 2002. En parallèle, pour découvrir l’évolution de ce territoire au fil des millénaires, sera créée une randonnée scénarisée de 3 km au départ du musée qui offre déjà un archéoparc et des ateliers Cro-Magnon pour enfants.
Le budget global atteint 570 000 euros HT, financés par la communauté de communes Coteaux-et-Vallées- des-Luys (gestionnaire du site), avec des subventions de l’État, de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département des Landes et de l’Europe.
