Les demi-finales des 11 et 12 mai ont rendu leur verdict : Biscarrosse, emmenée par Boris Diaw, et l’Élan Souémontain Montgaillardais Sarraziétois (ESMS) s’affronteront, le 1er juin après la finale dames (Élan chalossais vs Avenir basket Chalosse), dans des arènes du Plumaçon forcément bouillantes pour l’occasion (en cas de pluie, le 8 juin est prévu en repli). Il faut remonter à 2019 à Dax pour retrouver des finales dans des grandes arènes à ciel ouvert quand les parquets couverts sont plus habituels.
ENGOUEMENT SANS PRÉCÉDENT
À l’époque pour cette première dans la cité thermale, les places s’étaient très bien vendues mais un peu au dernier moment. Le 2 avril dernier, la billetterie a surchauffé dès l’ouverture, que ce soit en file indienne devant l’office de tourisme de Mont-de-Marsan ou directement sur internet, avec des gens venus des Landes et d’ailleurs, jusqu’à Lyon et Strasbourg. « Les 2 300 places grand public ont été vendues en une heure ! », selon Barbara Canlorbe, présidente du Comité des Landes de basket, quand les autres ont été réservées aux quatre clubs finalistes (600 pour chacun) afin de garder l’esprit supporters propre à l’événement, en plus des préventes à tous les clubs landais (entre 20 et 40 places chacun pour 1 600 tickets au total).
« Les Landais avaient tellement adoré cette finale à Dax qui a laissé un souvenir très fort qu’on savait qu’on vendrait tout facilement, témoigne la dirigeante. La venue de Boris a amené en plus un engouement sans précédent, ce qui paraît évident quand un ex-joueur de l’équipe de France et de NBA, une star mondiale, vient tenter de remporter la Coupe des Landes ! Tout le monde a envie de le voir. » L’ex des Spurs de San Antonio, sacré champion de NBA en 2014 et retraité des parquets cinq ans plus tard, s’est lancé l’an passé le défi, à 41 ans avec des amis, de gagner la fameuse « Coupe du monde des Landes », en rejoignant le Biscarrosse olympique Basket (BOB), un club de Départementale 3. Pour ce natif de région parisienne qui a passé une partie de son enfance à Mont-de-Marsan et a assisté à plusieurs finales dans les arènes de Pomarez, cette coupe c’est « le Graal pour un Landais », avait-il alors confié à Sud-Ouest : « J’ai toujours convoité ce titre, même si j’ai eu la chance d’en avoir d’autres dans ma carrière ! » Tony Parker lui-même a d’ailleurs coché la date pour venir l’encourager en finale.
DÉMOS DE BASKET 3×3 ET FAUTEUIL
Mais au fil des matchs, la présence de Boris Diaw ou plutôt le fait que son équipe bénéficie d’une avance de points conséquente en début de partie du fait des divisions d’écart, comme le stipule le règlement, a fait grincer pas mal de dents et provoqué des sifflets, notamment lors du match BOB-Coteaux de Luy en quarts-de-finale. « Dura lex sed lex, réplique Barbara Canlorbe, avocate de profession. Nous avons un règlement pour tout le monde qui permet à chacun de participer et d’avoir sa chance en ayant des points d’avance par niveau de différence afin de diminuer un écart qui est parfois abyssal. Ce principe, on ne pouvait pas le remettre en question », ajoute celle qui est désormais candidate à sa succession pour les élections de 2024 du comité. Après avoir beaucoup hésité, « l’envie de continuer est là pour poursuivre et mettre en place de nouvelles choses », confie-t-elle.
En attendant, la grande fête du basket landais devrait être belle le 1er juin avec dès le matin, des démonstrations de tournoi 3×3, de basket fauteuil pour ce week-end Handilandes, des jeux d’antan avec un prestataire, des sports olympiques avec le village itinérant du CDOS (Comité départemental olympique et sportif), et bien sûr les repas et buvettes.
Au total, un budget global d’un peu plus de 100 000 euros, incluant la sécurité, la logistique et le matériel. « On doit être à l’équilibre comme en 2019 avec la billetterie et les partenariats, selon Barbara Canlorbe, on aimerait bien cette année gagner un peu plus. Pour nous, la Coupe des Landes est une rentrée d’argent pour continuer à avoir un prix de licence parmi les moins chers de France », dans ce département toujours si basket qui compte aujourd’hui quasi 10 000 licenciés, contre 8 000 avant Covid.