2024 marque les 20 ans des premières implantations de récifs artificiels au large de Messanges et Moliets-et-Maâ. Dans quelques mois, l’événement sera fêté comme il se doit par Atlantique Landes Récifs (ALR) qui les a installés. Une célébration d’autant plus importante qu’elle marque la relance des activités publiques de l’association, quasiment à l’arrêt depuis deux ans.
ALR a été créée en 1996 par des passionnés de surfcasting. Pour restaurer la faune et la flore marines, elle a immergé des structures en béton au large des côtes landaises, sur les concessions de Capbreton-Hossegor, Vieux-Boucau-Soustons et Messanges-Moliets. Depuis, les récifs artificiels ont été colonisés par des centaines d’espèces, devenant des habitats et jouant un rôle de nurserie.
Cela vaut à ALR d’être reconnue internationalement. L’été dernier, le Museum national d’histoire naturelle a utilisé ses récifs pour réaliser des relevés d’ADN environnementaux. Quant à son utilisation des récifs artificiels pour la renaturation marine, elle a été mise en avant, en octobre, au 19e Symposium franco-japonais d’océanographie à Caen. Une consécration pour une association uniquement composée de bénévoles.
© ALR – Jean Celestrino
Gouvernance collégiale
Depuis 2022, des difficultés l’ont en effet contrainte à se séparer de ses deux salariées. Et ce retour à une gestion 100 % bénévole ne s’est pas fait sans conséquence. Les actions de communication en ont pâti, entraînant une chute du nombre d’adhérents qui ne sont plus qu’une cinquantaine aujourd’hui.
Mais après un gros travail de restructuration et la mise en place d’une nouvelle gouvernance collégiale en novembre dernier, ALR sort enfin la tête de l’eau. De nombreux projets devraient voir le jour dans les mois et années à venir. Outre les 20 ans des immersions de Messanges-Moliets, l’association prévoit de densifier les récifs existants pour attirer de nouvelles espèces de poissons. Elle réfléchit également à renforcer sa légitimité en déposant une demande d’aire marine protégée autour de ses concessions. Par ailleurs, elle souhaite proposer la protection de ses récifs à des institutions telles que l’Agence de l’eau ou l’Ifremer, afin qu’elles y installent leurs outils de mesure en mer (salinité, analyses de l’eau, température, courantologie…). Un film sur les actions de l’association est aussi à l’étude, car la communication va être fortement relancée à travers l’année des océans en France en 2025 et les 30 ans de l’association en 2026.
