D’Hossegor, on évoque souvent l’environnement exceptionnel, l’océan, le lac, le golf, puis l’architecture de la cité-jardin ou son passé littéraire. Dans le cadre des célébrations du centenaire de la ville, l’ouvrage Hossegor 100 d’ici (éditions Sud-Ouest) a voulu braquer les caméras ou plutôt les objectifs sur 100 de ses habitants. Artisans, commerçants, sportifs, élus, responsables d’associations, figures locales, simples quidams, âgés de 13 mois à 100 ans, ils brossent un portrait sensible et humain de la commune de Soorts-Hossegor. Qu’ils y soient nés ou qu’ils aient succombé à son charme lors de vacances ou par les hasards de la vie, ils témoignent d’un attachement viscéral. Pour rien au monde, ils ne vivraient ailleurs et disent pourquoi.
Dans un beau format carré frappé de lettres d’or stylisées sur fond noir, l’ouvrage débute par les 42 portraits en noir et blanc signés Vincent Delerm, que l’on a pu voir exposés dans la ville tout au long de cette année de célébrations. S’y ajoutent 42 photos en couleurs, toutes prises devant le lac, signées Xavier Ges, enfant de Soorts, figurant lui-même dans l’ouvrage où il livre un témoignage vibrant, tout attendri « d’avoir pu fixer le sourire de l’institutrice qui lui a appris à lire et écrire ». Les 16 derniers portraits rendent hommage à des personnalités disparues.
« LE PRIVILÈGE À VIVRE LÀ »
Et ils sont tous comme cela ces petits textes signés par Carine Arribeux qui, en quelques lignes subtiles et délicates, raconte pour chacun une histoire singulière, d’où ressort invariablement une certitude. « Ils ont vraiment ce point commun, souligne-t-elle. J’ai ressenti le privilège qu’ils éprouvaient à vivre là. » Elle avoue s’être passionnée pour ce recueil de témoignages et avoir été frappée par la ferveur de chacun à désirer s’exprimer sur leur ville de cœur.
On y retrouvera Michel Jazy, André Boniface, Olivier Roumat pour les plus connus, au-delà du périmètre de la ville, mais aussi une foule de visages que l’on peut y croiser au quotidien, qui ont fait et font à leur manière l’histoire d’Hossegor, bien loin du cliché snob et élitiste que l’on peut parfois avoir de la ville. Un tableau pointilliste fait de petites touches d’humanité qui rend hommage de la plus touchante des manières à l’élégante centenaire.
