L’histoire commence dans les années 1980, au milieu d’une « petite clique d’une dizaine de gamins » qui gravitaient autour du club de skateboard de l’Union Saint-Bruno à Bordeaux. Une visseuse dans une main, une planche de skate dans l’autre, Jean-Baptiste Picot y rencontre des personnalités comme Pierre-André Senizergues, alors champion du monde « freestyle » devenu fondateur de Sole Tech*, Iñaki Aizpitarte, aujourd’hui chef atypique de la gastronomie française, ou Laurent Perbos, artiste contemporain dont les statues colorées ont orné l’Assemblée nationale durant les JO-2024 de Paris. « Le skateboard a joué un rôle fondateur dans la construction de nos projets de vie », résume-t-il.
Pionnier dans les Landes
Après ses études d’expert-comptable (ITEC Bordeaux), le jeune homme qui a navigué, enfant, avec des « parents voileux » sur la façade atlantique, se retrouve face à un dilemme : poursuivre une carrière classique dans l’industrie pharmaceutique avec « voiture de fonction, cravate et reconnaissance sociale associée », ou se lancer dans l’aventure skate avec des amis.
Alors qu’à l’époque, lui et ses copains allaient plusieurs fois par mois jusqu’à Bilbao pour trouver des installations adéquates, l’objectif était clair : « partir de la frustration de l’usager…