Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

XV de France à Capbreton : 2023, nous y voilà

Le XV de France attaque sa préparation dans les Landes, avec en point de mire la Coupe du monde à domicile, en septembre prochain. État des lieux avant cette année qui s’annonce riche en émotions.

XV de France

Fabien Galthié et William Servat, à Capbreton, avec un groupe de 42 joueurs focalisés sur le Tournoi des VI nation © Xavier Ges

Il n’y qu’à voir l’exaspération des supporters devant la quasi impossibilité d’obtenir des billets pour la Coupe du monde pour comprendre l’attente qu’elle suscite. Et pourtant, alors que les Bleus se rassemblent pour la première fois cette l’année, à Capbreton, ce n’est pas cette compétition qui occupe les têtes des joueurs et du staff. Karim Ghezal, co-entraîneur de la conquête et des tâches spécifiques explique : « Nous sommes bien sûr très heureux d’être enfin en 2023. Et très motivés. Mais on y va étape par étape. 2022 était déjà une année très importante. On reste concentré sur le match de l’Italie, le prochain à venir. On sait ce qui va arriver après, mais la meilleure façon de préparer ça, c’est de se concentrer sur ce qu’on a à faire tout de suite. » Même son de cloche du côté de William Servat, l’autre coentraîneur de la conquête et des tâches spécifiques : « La première des compétitions qu’on a en tête, c’est le Tournoi des VI nations. »

Il est vrai que le XV de France entame ce Tournoi avec un statut : celui de vainqueur, assorti du Grand Chelem, l’an passé. Thibault Giroud est le directeur de la performance et veut, lui aussi, prendre les choses « étape par étape. Tout est planifié pour la Coupe du monde, mais on n’y est pas encore, loin de là. On est focalisé sur le Tournoi, qui va être très dur avec trois déplacements ». Avec d’entrée donc un déplacement à Rome, le 5 février, puis à Dublin. Rien que ça.

XV de France

Venu repérer les infrastructures capbretonnaises en décembre dernier, Fabien Galthié a mené l’entraînement des collégiens locaux en compagnie de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France © Xavier Ges

UN GROUPE QUI SE CONNAÎT BIEN

Pour se préparer au mieux à conserver sa couronne européenne, le staff des Bleus a donc choisi de lancer sa préparation à Capbreton. Deux semaines pendant lesquelles ils vont pouvoir entraîner un groupe de 42 joueurs qu’ils connaissent bien. « On a un groupe qui ne bouge pas beaucoup entre les rassemblements, détaille William Servat. Ils enchaînent ensemble et se construisent un véritable esprit d’équipe. » Thibault Giroud espère aussi pouvoir compter sur le même noyau, tout en sachant que des coups durs peuvent survenir : « C’est une année qu’on prépare depuis quatre ans, c’est une finalité de ce qu’on met en place depuis le début. On a tout planifié, mais il peut se passer tellement de choses d’ici la Coupe du monde : des méformes, des blessures. » Si on leur souhaite de ne pas y aller en rééducation, les joueurs du XV de France pourront en tout cas utiliser le Centre européen de rééducation du sportif (Cers) de Capbreton pendant la durée de leur stage, au moins pour la récupération. Quitte à utiliser les atouts locaux, est-il prévu que les joueurs aillent surfer ? « Alors pour les joueurs je ne pense pas non, se marre William Servat, mais pour le staff, c’est bien possible ! ». S’il y a une vague sur laquelle il serait bon de surfer en revanche, c’est celle de la victoire. Car si Thibault Giroud rappelle que la France est « l’équipe à battre », c’est bien car elle fait souffrir la planète rugby depuis 13 matchs, série en cours sans défaite. Pourvu que ça dure.