Entre les hivers 2015-2016 et 2022-2023, la France a été touchée par cinq épisodes d’influenza aviaire. À chaque fois, le virus s’est introduit sur une exploitation avant de se diffuser largement, notamment dans le Sud-Ouest. Pour tenter de lui faire barrière, l’État a imposé aux éleveurs de volailles et de palmipèdes une formation à la biosécurité à partir de 2016. Chacun a dû apprendre les mesures préventives et réglementaires pour protéger son exploitation des contaminations extérieures.
Dispensées durant sept heures en salle, ces sensibilisations aux pratiques responsables peinent toutefois à marquer durablement les esprits. « C’est difficile de s’approprier de nouvelles règles. Sur la durée, ça ne tient pas », estime Jean-Pierre Dubroca, président de l’Association sanitaire avicole (Asavi, ex-cluster biosécurité). Créée en 2017 pour gérer les questions sanitaires en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, l’Asavi s’est donc donné pour mission de faire mieux. Dès 2020, elle a exploré différentes pistes pour permettre aux éleveurs de mieux retenir et appliquer les apprentissages dans le temps. « On avait un projet de pièce de théâtre. On l’a testée en commission avicole, mais on a vite vu que ça n’allait pas accrocher ! On a aussi pensé à un MOOC (massive open online course), parce que c’était la mode à l’époque. Mais auc…