Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Stéphane Viéban : « Le pin, notre atout pour l’avenir »

Stéphane Viéban, directeur général de la coopérative Alliance Forêts Bois (un million d’hectares de forêt et 43 000 adhérents en France), fait le point sur la filière qui vient d’enchaîner 18 mois d’intempéries. Entretien réalisé lors du salon international Forexpo 2025 qui s’est tenu du 18 ou 20 juin à Mimizan.

Stéphane Viéban

STÉPHANE VIÉBAN Directeur général d’Alliance Forêt Bois © Julie Ducourau

Les Annonces landaises : Quel bilan de l’année 2024 pour Alliance Forêts Bois (AFB) qui vient de tenir son assemblée générale à Mézos ?

Stéphane Viéban : 2024 a été une année à deux semestres très différents. Dans la lignée de la fin d’année 2023, le premier semestre a été très marqué par les intempéries qui nous ont posé de grandes difficultés sur les travaux forestiers, que ce soit pour la sylviculture ou l’exploitation forestière. D’autant plus qu’aujourd’hui nous sommes très attentifs à la protection des sols et aux dégâts (ornières, dégradation de voirie… ), ce qui nous pousse à arrêter très rapidement les chantiers. Le second semestre 2024 a présenté des conditions moins mauvaises pour réaliser des travaux et fournir nos clients en bois. Cette météo est toutefois un avantage pour la croissance et la vitalité de la forêt. Après 2022 et le coup de chaud, ces deux années de forte pluviométrie ont permis de renouveler les plantations avec de très bons taux de reprise, des croissances exceptionnelles. La forêt des Landes de Gascogne est belle, elle est verte. C’est l’essentiel.

LAL : Qu’en est-il des résultats économiques ?

S. V. : Les enjeux économiques sont plus compliqués. Sur 2024, en chiffre d’affaires, nous avons un peu baissé par rapport à 2023, mais nous restons sur un résultat positif malgré ces événements exceptionnels. Au bout du compte, nous sommes satisfaits. Et les prix ont augmenté : il y a quelques années, on vendait à 40 euros du m3 pour les coupes rases, aujourd’hui c’est entre 60 et 70 euros. C’est bien, ça finance la sylviculture. Sans la production forestière, l’industrie n’existe pas, et sans industrie, pas de valorisation du bois. Bien sûr, il y a des sujets sur le prix, mais c’est normal, et au bout d’un moment, on se met d’accord. Les deux mondes se parlent, nous essayons de matcher, en synergie. C’est une des grande…