En 1978, à l’occasion d’un projet d’aménagement urbain, des vestiges archéologiques mis au jour donnèrent lieu à de vastes fouilles, sous la direction de l’archéologue Brigitte Watier, découvrant ce qu’on croyait alors être un temple antique. Trente ans plus tard, les réinterprétations du professeur d’archéologie romaine, Alain Bouet, accréditèrent l’hypothèse d’une basilique civile du premier siècle de notre ère, lieu public de réunion aux activités multiples (bancaires, judiciaires…).
Inscrite aux Monuments historiques en 1980, une « crypte archéologique » fut alors aménagée puis ouverte au public, sous la nouvelle résidence d’habitations tandis qu’une partie du site était détruite pour laisser place à un parking. Au fil des décennies, la basilique a souffert de problèmes chroniques de conservation et d’une grave décomposition des murs.
Des mécènes
Traitement de l’étanchéité, systèmes de pompe anti-remontées de nappe phréatique, assèchement des maçonneries, taux d’humidité maîtrisé… Pour aider au financement des travaux (957 000 euros), Dax a sollicité en 2021 la Fondation du patrimoine pour lancer une campagne d’appel à souscription, via le Loto du patrimoine. Ainsi en plus des aides publiques (État, Région, Département), des 170 000 euros de la Mission Bern et la Fondation du patrimoine, et des 26 000 euros de la Fondation Crédit Agricole, 46 237 euros ont été donnés par 56 particuliers, pour une bonne action exonérée d’impôts.
Désormais, chacun peut donc accéder à la nouvelle scénographie avec cartes et objets d’époque incluant, pour la première fois en exposition permanente grâce à des vitrines avec contrôle climatique, le Trésor des halles, un ensemble de vestiges dont la fameuse statuette de Mercure, trouvés lors des travaux du parking sous-terrain de la cathédrale en 1982. Une façon, comme le souligne Guillaume Cournil, directeur du musée de Borda, de « rentrer dans le quotidien de l’époque et se confronter aux populations du passé. »
Gladiateurs et gladiatrices
Côté chapelle des Carmes, le musée de Borda propose, jusqu’au 19 janvier 2025, l’animation itinérante Si j’étais gladiateur-gladiatrice, de la société de spectacles Acta : respirer sous un casque, combattre avec 17 kg d’équipement et autres questions en immersion dans ce sport-spectacle pas si sanglant qu’on l’imagine.