Longtemps locomotive de la ferme Landes, l’élevage de volailles de chair a du plomb dans l’aile. Entre les épisodes d’influenza aviaire qui ont découragé certains éleveurs et affaibli les marques locales dans la grande distribution, la pyramide des âges des producteurs qui ne va pas en rajeunissant et l’inflation post-covid qui a fait grimper les prix des bâtiments de plus de 50 %, les capacités de production ont largement diminué dans le Sud-Ouest.
Dans le même temps, la consommation de volailles augmente : + 10 % en 2024. Mais ce ne sont pas les éleveurs français qui en profitent. La moitié des volumes consommés dans l’Hexagone provient désormais de l’importation.
Pour reprendre des parts de marché, tous les groupements volaillers du Sud-Ouest ont annoncé des plans de relance. Maïsadour a présenté le sien, le 19 juin dernier. Devant quelque 200 personnes réunies sur l’exploitation de Bernard et Thibaut Tauzia, à Campagne, la coopérative a annoncé une enveloppe de 7,5 millions d’euros d’aide pour la construction de nouveaux bâtiments d’élevage.
L’emploi en question
« La filière est en danger dans la région, justifie Michaël Dolet-Fayet, président de la filière Volailles de Maïsadour et de Fermiers du Sud-Ouest (FSO). Nous avons besoin de volumes rapidement pour permettre à n…