C’est devant la petite église de Sainte-Marie-de-Gosse qu’Harold Guérin nous a donné rendez-vous. Clin d’œil involontaire à l’origine spirituel de son art ? Le verrier cultive les paradoxes, comme dans son atelier où règne un savant mélange d’ordre et de désordre. Bric-à-brac et outils patinés par le temps, d’un côté et de l’autre, des vitraux, soigneusement disposés face à la lumière. « La technique a très peu évolué depuis le XIIIe siècle. Ce sont quasi les mêmes gestes et les mêmes procédés », explique-t-il. Son style s’inspire de l’Art déco, privilégiant les lignes pures et les jeux de matières et de contrastes. « Je recherche un point d’équilibre entre l’harmonie et l’intemporel », ajoute l’artisan. Direct et sans faux-semblants, le verrier de 54 ans parle de son art avec passion avant de laisser entrevoir une part plus intime de sa personnalité.
Rester libre
Cela fait 25 ans qu’Harold Guérin a posé ses valises ici. De Chartres à Londres, de Toulouse aux Landes, il a longtemps cherché sa voie. Aujourd’hui, dans le silence de son atelier en pleine nature, il assemble les morceaux de verre à la recherche obstinée de lumière. Sa clientèle, il l’a construite par le bouche-à-oreille et depui…
