Les croyances du Moyen-Âge soutenaient que l’« aygue ardente » pouvait guérir les hépatites, bue avec sobriété, voire qu’un membre paralysé pouvait revenir à son état normal par l’onction fréquente de l’eau-de-vie gasconne. Parmi ces « 40 vertus ou efficacités » dénombrées par un prieur d’Eauze et de Saint-Mont au XIVe siècle, l’eau magique sert à « cuire un œuf. Les viandes cuites ou crues, elle les conserve ». L’Histoire ne dit pas si François Ier et sa suite en firent usage lors de leur halte à Tampouy en 1530 pour les nouvelles noces discrètes du roi de France avec Éléonore d’Autriche, à deux pas du domaine d’Ognoas. Un domaine dont la seigneurie remonte à la fin du XIe siècle, et dont l’ensemble (Tampouy inclus) fut légué à l’église en 1847, faute d’héritier. Les biens diocésains seront finalement transférés au Département des Landes par la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905.
Distillation continue
La production d’eau-de-vie, et donc la distillation, est attestée à Ognoas depuis les années 1780 et si la datation traditionnelle du fameux alambic classé remonte à 1804, les premiers écrits le mentionnant dat…