Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

Bertrand Bouët-Willaumez : des poiriers et des pins

Dans son refuge d'Onesse-Laharie, l'ancien photographe publicitaire a trouvé sa voie sur les chemins de la forêt landaise. Sa Maison des 3 Poiriers témoigne d'une reconversion réussie vers un art photographique singulier.

Bertrand Bouët-Willaumez

BERTRAND BOUËT-WILLAUMEZ © Julie Ducourau

Loin de l’effervescence parisienne où il excellait dans la photographie publicitaire, Bertrand Bouët-Willaumez a posé ses valises dans les Landes en 2005. Un choix de vie radical qui l’a mené à développer une approche unique de la photographie de paysage, quelque part entre impressionnisme et pictorialisme. Ce Parisien de naissance a forgé sa réputation dans les studios de la capitale. Sa rencontre décisive en 1968 avec Sarah Moon, alors jeune mannequin devenue photographe de mode, l’oriente vers Robert Delpire, futur directeur du Centre national de la photographie.

Entre photo et peinture

Aux côtés d’André Martin – son père spirituel -, il signe des campagnes pour Citroën, Kodak, BNP ou L’Oréal. Les années 1980 le voient collaborer étroitement avec la maison Cacharel, se spécialisant dans les natures mortes, photographiant toutes les créations d’Annegret Beier pour Loulou, Anaïs-Anaïs, Eden… Parallèlement aux grandes marques (Kenzo, Guerlain, Hermès, Lancôme, Burberry’s) et à la photographie culinaire, il s’intéresse aux façades et enseignes des anciennes boutiques parisiennes, aboutissant à l’ouvrage Au bonheur des rues en 1982, et…