Le monde actuel semble tâtonner dans un brouillard constant, ne pas donner de cap clair. Peut-être sommes-nous à un tournant, à une nouvelle définition de la société ? La fin d’une ère et une autre qui tarde à s’articuler. C’est ce que pense en tout cas le sociologue Michel Mafessoli quand il écrit dans son ouvrage, Le temps des peurs : « Entre des époques, il y a des périodes qui durent quelques décennies – c’est ce que nous vivons actuellement – périodes quelque peu crépusculaires, où l’on pressent les valeurs qui sont en train de disparaître et où l’on se contente de balbutier sur ce qui est en train de naître ».
Ne pas confondre faits et croyances
Mais loin du « temps sociologique », il y a le temps, bien plus rapide, du business. Pour avoir une vision opérationnelle, activable dans les décisions de communication du quotidien, il faut savoir ne pas se précipiter, prendre du recul et arriver à distinguer ce qui relève de l’épiphénomène, d’une bulle de croyances et de comportements qui va éclater rapidement, de ce qui est structurel, ou du moins avec une durée de vie assez longue pour être pris en compte dans l’élaboration de sa stratégie de communication. Pour cela, il est possible de se baser sur des éléments objectifs, chiffrés, en croisant différentes études et panels ou en réalisant ses propres sondages et interviews. Car il est facile d’apposer une vision tronquée ou déformée au monde qui nous entoure. « Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, mais tel que nous sommes », disait Anaïs Nin.
Le planning stratégique sert justement à objectiver les réflexions. Il est à la croisée des données démographiques, sociologiques, comportementales, de consommation… pour dessiner le portrait-robot le plus fiable possible de la cible qui intéresse une entreprise, en prenant en compte sa localisation, son âge, son genre, ses revenus, son attitude, ses croyances et ses comportements…
Les Français en dépression ?
Si l’on prend la population française dans son ensemble, que peut-on dire de nos conc…