Couverture du journal du 06/04/2024 Le nouveau magazine

Ocean Clock : l’inspiration venue de l’océan

Créée en 2015, Ocean Clock a remis l’horloge des marées au goût du jour. Depuis, d’autres produits aux accents nautiques sont venus enrichir la gamme de la marque installée à Hossegor.

Stéphanie Labarthe et James Dachary Ocean Clock

Stéphanie Labarthe et James Dachary © D. R.

Après cinq déménagements en sept ans pour accompagner sa croissance, la marque Ocean Clock est enfin chez elle. Depuis la fin mai, l’entreprise, qui a dépoussiéré l’horloge des marées et cassé les codes de la déco bord de mer, a intégré ses propres locaux dans le parc d’activité Pédebert, à Hossegor.

« Depuis notre lancement en 2015, nous avons toujours été très prudents sur notre potentiel de développement, avoue Stéphanie Labarthe, créatrice d’Ocean Clock avec James Dachary. Nous avons créé un marché de niche et nous ne voulions pas prendre de risques démesurés. » Mais la réussite de l’entreprise est avérée. Elle dispose aujourd’hui d’une centaine de revendeurs en France, est référencée par le réseau Nature et Découvertes depuis 2020 et emploie 11 salariés. De quoi convaincre ses créateurs d’investir dans un bâtiment à la hauteur de leur expansion.

Mais il faut avouer qu’au démarrage, peu auraient misé sur cette success story. « À l’époque, le volume de recherche sur internet pour « horloge des marées » ne dépassait pas les 10 requêtes par mois », se souvient Stéphanie Labarthe. Fille, petite-fille et arrière- petite-fille d’ostréiculteurs installés sur le lac d’Hossegor et dont le travail était rythmé par les marées, elle a toujours connu cet objet. « Mais lorsque James, qui est fan de surf et de voile, a voulu en acheter une, on n’a rien trouvé sur le marché qui correspondait à nos attentes. On en a donc fabriqué une nous- mêmes, avant de décider d’en commercialiser. » Pendant un an, dans le secret le plus total, ils développent le concept, en marge de leurs emplois respectifs. « On n’arrivait pas à croire que les marques de surf n’aient pas déjà investi ce marché, et on avait peur de se faire piquer l’idée. » Ils font même travailler une graphiste bordelaise sur le projet, de peur que l’information ne fuite sur la côte…

Fin 2015, les trois premiers prototypes en bois sont prêts. « On les a présentés dans une boutique de déco. Une cliente est entrée et les a tous achetés ! Alors, la boutique nous en a demandé d’autres. » La centaine de pièces qu’ils parviennent à produire dans l’urgence partent toutes à Noël. Ocean Clock est lancée !

UTILITAIRE ET DÉCORATIF

« Ce qu’on n’avait pas anticipé, c’est la clientèle qui allait acheter notre horloge. On visait une population de surfeurs plutôt jeunes. Et ce sont finalement des quinquagénaires à fort pouvoir d’achat qui se l’offraient pour leur déco ! » D’ailleurs, encore aujourd’hui, après l’Aquitaine, le deuxième berceau d’acheteurs se situe à Paris, où la marque est notamment référencée chez Fleux, concept store de référence en matière de décoration.

Outre le design contemporain de l’objet, ce qui plaît à la clientèle, c’est la possibilité de le personnaliser. Une inscription peut en effet être ajoutée sur l’aiguille. Spot préféré, mots doux, paroles de chanson… il n’y a aucune limite imposée, tant que la phrase ne dépasse pas les 19 caractères. Cela en fait un cadeau idéal pour les nostalgiques des vacances qui veulent s’évader à longueur d’année. D’ailleurs, les ventes d’Ocean Clock sont très saisonnières avec une forte activité à Noël et au moment de la fête des pères.

RELOCALISATION DE LA PRODUCTION

Soucieuse de ne pas rester mono-produit, la marque se diversifie très tôt. Elle lance d’abord une horloge des heures, avant d’investir l’univers de la décoration. Passionnés par l’océan à côté duquel ils ont grandi, les deux créateurs revisitent les classiques nautiques. Guirlandes de flotteurs, nœuds marins et pagaies s’invitent ainsi dans la collection. Ils reprennent l’identité qui a fait le succès de la marque : un design moderne, des matières naturelles (cuir, bois de hêtre, fibre de coton…) et une fabrication artisanale dans l’atelier d’Hossegor. Dernier-né de la gamme, le baromètre Ocean Clock est sorti à l’automne 2021. Et d’autres produits sont en préparation.

La marque a aussi à cœur de relocaliser sa production et de limiter la sous-traitance asiatique. « À nos débuts, nos volumes ne nous permettaient pas d’intéresser les fournisseurs locaux. Aujourd’hui, certains sont ouverts à une collaboration et c’est vraiment gratifiant de voir que notre idée peut faire travailler des acteurs de la région. »

Les projets ne manquent pas. Le plus imminent est l’aménagement d’un showroom à l’entrée du nouveau siège de la marque. « Il devrait être prêt d’ici la fin septembre. »